LES CAVITES "CLASSIQUES" PHARES
: réseau du Lirou
Il est entendu par cavités
"classiques phares" un ensemble de cavités représentatives de ce causse.
Nous les avons choisies non seulement en fonction de leur importance
(prof/dev) mais aussi de leurs caractéristiques typiques. Ces cavités
méritent d'être considérées comme des jalons et des sujets d'intérêt
quant à la compréhension des deux réseaux principaux qui déterminent la
spéléologie de ce causse.
secteur du "bois de l'âne"
L'aven de la
Baraque (ou aven n°4 de Gennevaux) (**)
717,72 – 161,03 – 231 m Prof : -176. Dev : 550 m
Secteur: bois de
l'Ane - A proximité de l'aven Cordier. En face de l'ancienne auberge le "Relais des
Chênes". A 30 m de la route N.986 dans une petite dépression entourée de
chênes verts.
"Il s'ouvre à
l'ouest de la route de Montpellier à Ganges, à 18 kilomètres 500 de
Montpellier, à 80 mètres de la route et en face de l'ancienne auberge
"Relais des Chênes". C'est le plus profond de tous ceux de la région
l'à pic absolu ne mesure, en effet, pas moins de 120 mètres.
L'orifice, mesure trois mètres de largeur sur 5 à six de longueur. L'abîme
va en s'enfonçant d'une façon assez accentuée vers l'est conséquence de
l'orientation ouest est des couches tithoniques, ainsi que nous l'avons
observé dans les diverses grottes de la région. Un à pic de 53 mètres
conduit à une petite plate-forme au niveau de laquelle la largeur qui va
sans cesse en augmentant, a déjà atteint 15 à 20 mètres. Le gouffre,
encore faiblement éclairé par le haut, devient réellement imposant et
impressionnant à la fois, avec ses parois lisses et noires, montant droit
au-dessus de la tête et sa gueule béante s'ouvrant silencieusement dans
l'inconnu. Arrivés à 70 mètres, nous avons dû nous arrêter faute de
cordages d'une longueur suffisante. Nous avons pu néanmoins reconnaître
que l'à pic absolu mesure au minimum 120 mètres, et que les parois
s'élargissent brusquement à 35 ou 40 mètres de la plateforme, soit à 90
mètres de la surface du sol; a ce niveau, s'ouvre une grotte de grande
dimension, ainsi que nous avons pu nous en rendre compte en jetant de, la
plate-forme des blocs de rocher tombés de la surface; la pierre heurte les
parois de l'abîme pondant 30 à 40 mètres environ, arrive dans la grotte,
ce dont on se rend facilement compte par le changement de son, et là
continue à rouler pendant fort longtemps, ce qui indique une profondeur
certainement supérieure encore à celle que nous avons donnée."
(d'après Maurice Gennevaux -1890-.)
L'entrée de cette cavité mythique du causse est située en
face de l'ancienne auberge du « Relais des Chênes » ancien rendez-vous de
chasse. Son entrée (4m x 3m) donne sur un grand puits de 120 mètres
fractionné par plusieurs redans. (-35, -75, -110). Vers – 135 on accède à
un réseau de galerie sub-horizontal constitué d'un amont et d'un aval tous
deux fermés par des siphons. Le Siphon aval est pointé à la profondeur de
-160 (-10m). Il est étroit et diaclasé.
Le siphon amont long de 160 mètres (-15) donne sur un petit tronçon
exondé et un siphon reconnu jusqu'à -10.
Le grand intérêt de cette cavité, la plus profonde du
causse Viols-le-Fort – Cazevieille (-176 au total) est concentré sur son
rôle hydrogéologique qui s'apparente à une « cheminée d'équilibre ». Il
est en effet constaté une variation très importante du plan d'eau de ses
siphons lesquels peuvent fluctuer jusqu'à la cote de -120 c'est-à-dire à
la base du grand puits d'entrée.
Note d'exploration :
altitude entrée : 231 m altitude fond : 71 m altitude bas
du puits : 96 (à -135)
Le rôle de cheminée d'équilibre généralement attribué à cet
aven n'est pas
probant, d'autant que son plan d'eau d'étiage est situé plus bas que les
galeries du boulidou des Matelles. Nous pensons que son réseau de galeries
fait partie d'un système divisé en deux branches formant delta dont
l'amont serait à rechercher au sud-sud-ouest en direction du bois de
Valène. A partir de cet amont, une autre branche se connecterai au Grand
Boulidou des Matelles et concernerait son siphon de la cote 71/75. (siphon
de -78 et 350 m développement).
Cette configuration placerai le réseau des galeries du
boulidou de caucolières et la grand boulidou dans une sorte d'étau
hydrologique sur lequel l'aven de la Baraque n'aurait qu'un rôle
d'affluent. Le bassin commun de cette structuration diffluente étant le
bois de Valène.
Au bas du puits :
Vers 1'ouest 150 m de galeries butent
sur deux siphons. Vers l'est, un ressaut aboutit à - 152, point où l'eau jaillit
(temporairement) sous pression d'un orifice impénétrable formant un ruisseau qui va se
jeter dans un lac terminal siphonnant à - 160. Le 18.03.1945 le
SCM explore une galerie nord-ouest de 20 m s'ouvrant dans la paroi du grand puits
entre - 35 et - 50 en rapport probable avec l'aven Cordier cavité voisine. En 1983 ce club plonge les deux siphons amont, montre
leur communication, et remonte un conduit noyé 6m x 6m de 200m (-19).
Au-delà, la galerie exondée (3 x 4) est explorée sur 150 m. Attention
présence de CO 2.
Le siphon aval : Ce dernier a été
reconnu sur 30 mètres dans une diaclase avec arrêt à -8 sur étroiture à
décapeler et point bas à -10.
Le siphon amont : Il se développe
sur 160m coupé par des rétrécissements et deux points bas à -16 et -15.
Dés la mise à l'eau, une étroiture (0,5x0,5m) à -2 rejoint la seconde
vasque. Un talus argileux incliné à 45° plonge à -16 à 40m de l'entrée,
point bas (0,8m) du siphon, direction sud-sud-ouest.
La galerie remonte à -8 par une conduite forcée de 2x3m puis redescend à
-15 à la faveur d'une diaclase hérissée de lames d'érosion. Une dernière
remontée permet d'émerger dans un bassin circulaire (4m de diamètre)
bordée d'une roche très délitée mais propre.
Une escalade de 3m précède 80m de conduit exondé ascendant, au terme
duquel un puits de 10m plonge dans le S.2 vu sur 10 mètres de profondeur
(d'après F. Vasseur).
Note d'exploration : Comme on peut le
constater la description des galeries qui prolongent le puits vertical de
cette cavité et qui sont en partie immergées ne sont pas à l'image des
vastes galeries connues situées à l'aval représentées par les évents de
Caucolières et du Boulidou. Ceci nous laisse à penser, et conforte notre
hypothèse qui consiste à affirmer que l'aven de la Baraque n'est qu'un
affluent du réseau du système du Lirou.
L'aven-grotte
de Gennevaux (*)
714,15 - 162,30
- 222 m.
A 200 m de la
route Montpellier-Ganges, 100 m au sud d'un vaste terrain (Terrain
militaire) servant de champ de
tir a l'EAI de Montpellier. Puits de 17m, galerie de 350 m dont le bas est
a - 40, rejoignant 150 m au SW une entrée (714,00 - 162,22 - 222) ouverte
par le SCM en 1945. A noter un diverticule latéral de 250 m dans la salle
du Dôme, P = - 40, D =600 m. (31, 80, 97). Attention C02 temporaire.
Cavité d'initiation.
L'aven Brigitte (**)
714,26 - 162,61 - 229* A 330 m
A 330m au NNE de l'entrée aven de la grotte Gennevaux, 70
m à droite de la-route Montpellier-Ganges 500 m avant le croisement côté
238 (deuxième embranchement vers Cazevieille). Entrée 0,60m x 1,20m.
Descente facile en escalade jusqu'à - 6 (salle 6 x 2 x 3 avec deux
diverticules). Puits de 22 m (fond 7 x 4). Vers le sud en suivant le
pendage de strates à 45° on atteint un point d'absorption (- 33,
ruisseau temporaire). Vers le nord, une diaclase 30m x 2m x 5m descend à
- 33. Elle se greffe par divers passages étroits un puits de 10 m (3m x
3m) se rétrécissant en une une fissure étroite élargie suivie d'un
ressaut de 3 . Une nouvelle étroiture donne dans une salle terminale à -
56.
L'aven des Nymphes (***)
altitude entrée : 237m altitude fond : 128 m (à -109)
Cet aven « classique » s'ouvre dans un point bas situé à
l'ouest-nord-ouest de la cote 252. Une vaste entrée s'ouvre sur un puits
de 14m. Une série de salles s'ensuit jusqu'à – 32. Pente jusqu'à -41
suivie d'un puits de 19m qui débouche dans une vaste salle dont
point bas est à – 72. Changement brutal de morphologie au bas de cette
salle où une série de passages étroits empruntant une diaclase conduisent
jusqu'à – 83. M. Laurès cotait -109 le fond de cet aven, très classique
désormais.
Note d'exploration : Cet aven est le plus important
voire le plus profond connu dans le contexte proche de la branche aval de
l'aven de la Baraque. Branche qui se dirige en gros dans sa direction
c'est-à-dire celle d'une zone marquée par de nombreux effondrements (est
du Relais des Chênes). Ces « soutirages » jalonnent le réseau amont de
l'évent de Caucolières via son collecteur, encore inconnu, qui reste à
pénétrer en insistant dans une cavité du secteur. Pour ce faire l'aven des
Nymphes reste une des cavités « ciblées » les mieux placées de ce secteur
car la plus proche de la cote 128 où se situait le fameux bouchon de
l'aven de la Baraque aujourd'hui décolmaté. Une trentaine de mètres sont
encore à descendre dans cet aven pour retrouver le niveau théorique des
galeries de l'aven de la Baraque, et aboutir (peut être !) sur le
collecteur en question.
L'évent du Lirou (ou rivière
souterraine du Lirou) (**)
718,35 -160,24 - 98 m
Secteur: Village Les Matelles Accès: 400m au
nord-nord-ouest du village des Matelles dans une petite reculée bien
visible. Résurgence temporaire du causse de Viols.
Cette cavité est un système de galeries très érodées en delta de 800m de
long terminé par un siphon (grosse laisse de point bas) situé a la base
d'une salle dans laquelle on accède par un P7.
Cette configuration de sortie de réseau assez atypique dans la région indique de
très fortes mises en charges lors des crues et d'une pression considérable
dans le réseau. Au-delà de ce siphon
situé au bas d'une salle déclive (siphon Lombard) se développe un réseau complexe de galeries (nombreux siphons)
qui débouchent dans le boulidou des Matelles et qui par extension se
prolonge vers le boulidou de Caucolières.
L'ensemble est estimé à plus de 4000m. Le siphon principal situé dans la
partie concerné par le boulidou des Matelles (forage pour
l'alimentation en eau du bassin du Lez) atteint la profondeur de -90m.
A -35m la célèbre cheminée Bancal (112 mètres de l'entrée)
débouche dans une galerie (2m x 2m) descendant à -50. Celle-ci se greffe
(à 298 m de l'entrée) sur une vaste galerie 5 à 6 m de diamètre en moyenne
qui n'est autre que l'amont du Grand Boulidou des Matelles. Vers l'aval et
le sud on butte au bout de 260 m sur un siphon (-72). Vers l'amont belle
galerie remontante en plusieurs ressauts. Vers le nord, parrallèlement au
ravin on remonte sur 1300 m. Un siphon important termine la cavité
|
Le Boulidou des Matelles (**)
Note d'exploration : Cette cavité intermédiaire située
entre l'évent du Lirou et l'évent de la Caucolières et dont l'entrée
s'ouvre dans le lit même du ravin de la Déridière est un trop plein
localisé situé au point même de convergence de deux réseaux. Le plus
connu, car pénétré sur plusieurs centaines de mètres est celui de
l'évent de la Caucolières vers lequel se dirige dans l'axe même du
ravin un réseau de fort belles galeries. Il concerne particulièrement la région du causse appelée "plaine de Seuilles". L'état actuel des investigations spéléologiques sur
cette région
ne permet en rien d'affirmer qu'il s'agit du réseau principal du système et
non d'une branche plus importante intéressant le Bois de Valène.
Ce réseau, inaccessible car
fermé par un siphon très important objet de pompages, concerne une
branche totalement inconnue. Certains indices rattachent effectivement
cette dernière à l'importante zone d'alimentation concernée par le Bois de Valène
étendue de garrigues appartenant au causse Viols-le-Fort s'étendant
jusqu'au village de Murles.
En hautes eaux, le boulidou des Matelles est le premier de
tous les évents qui jalonnent le cours de la Déridière à restituer le
trop plein de la nappe karstique du Lirou.
Le Boulidou de Caucolières (***)
717,39 - 160,51 - 135 m
Secteur: ravin de Caucolières Accès:
Dans le coude à angle droit formé par le ravin de Coucolières et à
l'endroit où une ligne à haute tension franchit le ravin - A proximité de la
grotte du Papillon (grotte préhistorique en falaise fermée par une grille).
Grandes galeries organisées en systèmes : amont et aval, prolongent le
réseau amont du système du Boulidou des Matelles et de l'Event du Lirou.
Stratification régulière centimétriques des calcaires oxfordiens.
A -35m la célèbre cheminée Bancal (112 mètres de l'entrée)
débouche dans une galerie (2m x 2m) descendant à -50. Celle-ci se greffe
(à 298 m de l'entrée) sur une vaste galerie 5 à 6 m de diamètre en moyenne
qui n'est autre que l'amont du Grand Boulidou des Matelles. Vers l'aval et
le sud on butte au bout de 260 m sur un siphon (-72). Vers l'amont belle
galerie remontante en plusieurs ressauts. Vers le nord, parrallèlement au
ravin on remonte sur 1300 m. Un siphon important termine la cavité
secteur du bois de sauzet
L'aven-grotte de la Fausse Monnaie (***) (ou grotte du Mas de Londres)
Vaste entrée de 7m x 5m
(temporairement active en perte) située 1050 m
à l'est de la ferme de la Pourcaresse, située dans un creux topographique du
bois de Sauzet.
Puits de 9 m, pente d'éboulis jusqu'à -20m, galerie en méandres de 50 m
remontant à + 12, toboggan d'argile et ressaut de 3 m. Salle 16m x 7m x 12m
carrefour à 125 m de l'entrée : vers le nord, réseau inférieur très étroit
descendant jusqu'à - 110. Vers l'est galerie supérieure de 220m. L=632 m -
P = - 110 permettant de retrouver la surface (pré-équipement nécessaire). L =
350 m ; P 48 m. (-110 au total)
photo : entrée de l'aven-grotte de la Fausse monnaie (DC)
Explorée par M. Gennevaux (-55) et
prolongée à -110 par le CLPA. Une coloration du ruisseau temporaire de
cette grotte par D. Caumont et J.L. Gilles (14.9.1969) est ressortie à la
source du Lez . A noter un fluocapteur positif à l'aven de la Baraque.
Le réseau inférieur : A -62,
au plus bas de la galerie principale de la cavité une double étroiture
donne accès à un petite galerie ouest en pente dans laquelle sont visibles
d'importants décollements et effondrement de draperies stalagmitiques
surcreusés. A -66, un passage bas débouche perpendiculairement dans une
diaclase méandrée au fond de laquelle circule le ruisseau. En poursuivant
en opposition ce méandre on atteint une petite salle (salle du barrage)
suivie d'une étroiture. Cette dernière donne sur le méandre et une boîte
aux lettres de 3m directement axée sur un puits de 10m. Au bas de ce puits
arrosé et en son extrémité un nouveau puits de 10m donne accès dans une
salle (salle des Bottes - 10m x 7m) accidentée de petits ressauts jusqu'à
la côte -110. Le ruisseau (ainsi qu'un ensemble de ruissellements épars)
convergent et se perdent au fond de cette salle dans un chaos de blocs
couverts d'argile.
Note d'exploration :
L'exploration du réseau inférieur de cette cavité demeure une priorité malgré les
difficultés du parcours. Le ruisseau qui le traverse est le seul
ruisseau peren connu du causse, et
le plus en
amont du réseau du Lirou. Il reste à ce niveau de la cavité environ 70
mètres (seulement !) à descendre pour rejoindre un drain majeur
voire un premier collecteur important du causse. Il est d'ailleurs
permis d'exclure la présence d'un siphon, eu égard le courant d’air qui
parcours ce réseau. Une désobstruction s’impose absolument compte tenu
du positionnement de la cavité et de son contexte à forte concentration
de cavités et de zones d’absorption. (attention CO2 possible
temporairement dans ce niveau de la cavité).
Présence
temporaire de CO2. L =
300 m ; P 48 m.
Aven n°3 de Peyrebrune (****)
717, 97 - 163,32 - 225 m
5 m
en rive droite du thalweg de Peyrebrune, 200 m au sud-sud-ouest des ruines de Peyrebrune.
200 m à l'est du point côté 274. Bouche triangulaire
(4m x 4m). Vers l'ouest-nord-ouest galerie surbaissée. Etroiture suivie
d'une salle en forte pente. A -14; puits étroit en ressauts conduisant à
-20m. Etroiture et nouveau puits de 8m débouchant dans une salle de 7m x
4m x 7m de haut. Vers l'ouest, chaos descendant oriénté vers le nord par
une petite galerie qui donne accès dans une diaclase nord-est (6m x 3m)
haute de 25m environ. Dans cette dernière : Vers le bas, puits de 4m suivi
d'une galerie temporairement empruntée par un ruisseau (fortes mise en
charges possibles). Vers le haut, remontée de 5m dans diaclase nord-sud
dans laquelle on progresse d'une dizaine de mètres et qui débouche dans un
puits de 12m. Au bas de ce dernier un laminoir est impénétrable
(-48). A -35m, par un pendule délicat permet d'atteindre un balcon. Vers
le nord-nord-ouest de ce dernier on poursuit une galerie de 25m de long.
Vers l'est, on découvre une petite salle suivie d'une galerie d'une
cinquantaine de mètres de long dans laquelle sont visibles les traces d'une
circulation temporaire.
Note d'exploration : Cavité
complexe, un peu ingrate mais d'un intérêt majeur sur le réseau
Caucolières-Lirou-Lez. Fume par température très basse donc en relation
avec la nappe en réseau située probablement à mois de 30m du fond
actuellement connu de la cavité. Une aspiration très nette dans la haute
diaclase indique une relation avec un système supérieur en partie exploré
(réseau du pendule) mais qui reste à
poursuivre.
De
fortes présomption pèsent quant aux possibilités de cette cavité (et de
ses voisines) bien
situé (es) sur le versant méridional du pic Saint-Loup. Dans une zone
géologiquement très complexe, véritable boutonnière faisant apparaître
les marnes du Lias qui servent théoriquement ici de guide et de
barrière aux eaux souterraines vers le ravin de la Déridière et le
réseau Boulidou-Lirou. Nous donnons donc à cette cavité et à ses
voisines une importance majeure quant à la spéléologie de cette région
du causse. Nous les considérons comme à l'origine de la capture de tête
de la Déridiére au profit d'un drainage principal (via le système
Caucolières-Lirou) dont le trajet spéléologique principal pourrait
s'établir dans la partie basse de la Plaine de Seuilles (secteur dit de
: Tourne Bouteille). Secteur où se localisent de fort nombreuses cavités
et sans doute un collecteur issu du bois de Sauzet. L'aven des Nymphes
étant la pièce majeure de ce secteur.
secteur du bois des moines -
Matte Redonde
Aven Denis (ou Denise) (***)
7l6,68 - 161,54 - 238 m.
A 6 m en rive droite d'un petit thalweg 75
m en amont d'un confluent. Entrée diaclase 0,40m x 0,30m.
Puits de 6 m. Couloir et étroiture, fond à - 18. Après une série de
travaux, le CLPA publiait en 1969 une prise de date sur l'étroiture
terminale à.- 27. C02.
photo : entrée de l'aven Denis (DC)
Note d'exploration : La situation de cet aven en tête du
ravin de Matte Redonde, zone très accidentée par de nombreux lapiazs et
au pendage accentué est toute indiquée pour cerner le passage du réseau
amont hypogé de la Caucolières. Réseau sur lequel cette cavité serait en
position d'affluent et dont le plus gros conduit doit sans doute se
développer grossièrement dans l'axe même de l'ancienne route
Montpellier-Ganges (draille) c'est-à-dire derrière l'ancienne auberge du
"Relais des Chênes". C'est à la base de la colline de Matte Redonde,
dans le secteur de l'aven des Nymphes que nous raccordons la branche
affluente de l'aven de la Baraque. |