LES CAVITES PHARES -1/2

     LE CAUSSE VIOLS-LE-FORT - CAZEVIEILLE (5/6)

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LES CAVITES "CLASSIQUES" PHARES : réseau du Lirou

Il est entendu par cavités "classiques phares" un ensemble de cavités représentatives de ce causse.  Nous les avons choisies non seulement en fonction de leur importance (prof/dev) mais aussi de leurs caractéristiques typiques. Ces cavités méritent d'être considérées comme des jalons et des sujets d'intérêt quant à la compréhension des deux réseaux principaux qui déterminent la spéléologie de ce causse.

secteur du "bois de l'âne"

L'aven de la Baraque (ou aven n°4 de Gennevaux) (**)

717,72 – 161,03 – 231 m  Prof : -176. Dev : 550 m

Secteur: bois de l'Ane - A proximité de l'aven Cordier. En face de l'ancienne auberge le "Relais des Chênes". A 30 m de la route N.986 dans une petite dépression entourée de chênes verts.
"Il s'ouvre à l'ouest de la route de Montpellier à Ganges, à 18 kilomètres 500 de Montpellier, à 80 mètres de la route et en face de l'ancienne auberge "Relais des Chênes".  C'est le plus profond de tous ceux de la région l'à pic absolu ne mesure, en effet, pas moins de 120 mètres.
L'orifice, mesure trois mètres de largeur sur 5 à six de longueur. L'abîme va en s'enfonçant d'une façon assez accentuée vers l'est conséquence de l'orientation ouest est des couches tithoniques, ainsi que nous l'avons observé dans les diverses grottes de la région. Un à pic de 53 mètres conduit à une petite plate-forme au niveau de laquelle la largeur qui va sans cesse en augmentant, a déjà atteint 15 à 20 mètres. Le gouffre, encore faiblement éclairé par le haut, devient réellement imposant et impressionnant à la fois, avec ses parois lisses et noires, montant droit au-dessus de la tête et sa gueule béante s'ouvrant silencieusement dans l'inconnu. Arrivés à 70 mètres, nous avons dû nous arrêter faute de cordages d'une longueur suffisante. Nous avons pu néanmoins reconnaître que l'à pic absolu mesure au minimum 120 mètres, et que les parois s'élargissent brusquement à 35 ou 40 mètres de la plateforme, soit à 90 mètres de la surface du sol; a ce niveau, s'ouvre une grotte de grande dimension, ainsi que nous avons pu nous en rendre compte en jetant de, la plate-forme des blocs de rocher tombés de la surface; la pierre heurte les parois de l'abîme pondant 30 à 40 mètres environ, arrive dans la grotte, ce dont on se rend facilement compte par le changement de son, et là continue à rouler pendant fort longtemps, ce qui indique une profondeur certainement supérieure encore à celle que nous avons donnée."
(d'après Maurice Gennevaux -1890-.)
 

L'entrée de cette cavité mythique du causse est située en face de l'ancienne auberge du « Relais des Chênes » ancien rendez-vous de chasse. Son entrée (4m x 3m) donne sur un grand puits de 120 mètres fractionné par plusieurs redans. (-35, -75, -110). Vers – 135 on accède à un réseau de galerie sub-horizontal constitué d'un amont et d'un aval tous deux fermés par des siphons. Le Siphon aval est pointé à la profondeur de -160 (-10m). Il est étroit et diaclasé. Le siphon amont long de 160 mètres (-15) donne sur un petit tronçon exondé et un siphon reconnu jusqu'à -10.

Le grand intérêt de cette cavité, la plus profonde du causse Viols-le-Fort – Cazevieille (-176 au total) est concentré sur son rôle hydrogéologique qui s'apparente à une « cheminée d'équilibre ». Il est en effet constaté une variation très importante du plan d'eau de ses siphons lesquels peuvent fluctuer jusqu'à la cote de -120 c'est-à-dire à la base du grand puits d'entrée.

Note d'exploration :

altitude entrée : 231 m altitude fond : 71 m altitude bas du puits : 96 (à -135)

Le rôle de cheminée d'équilibre généralement attribué à cet aven n'est pas probant, d'autant que son plan d'eau d'étiage est situé plus bas que les galeries du boulidou des Matelles. Nous pensons que son réseau de galeries fait partie d'un système divisé en deux branches formant delta dont l'amont serait à rechercher au sud-sud-ouest en direction du bois de Valène. A partir de cet amont, une autre branche se connecterai au Grand Boulidou des Matelles et concernerait son siphon de la cote 71/75. (siphon de -78 et 350 m développement).

Cette configuration placerai le réseau des galeries du boulidou de caucolières et la grand boulidou dans une sorte d'étau hydrologique sur lequel l'aven de la Baraque n'aurait qu'un rôle d'affluent. Le bassin commun de cette structuration diffluente étant le bois de Valène.

 

 

Au bas du puits :

Vers 1'ouest 150 m de galeries butent sur deux siphons. Vers l'est, un ressaut aboutit à - 152, point où l'eau jaillit (temporairement) sous pression d'un orifice impénétrable formant un ruisseau qui va se jeter dans un lac terminal siphonnant à - 160. Le 18.03.1945 le SCM explore une galerie nord-ouest de 20 m s'ouvrant dans la paroi du grand puits entre - 35 et - 50 en rapport probable avec l'aven Cordier cavité voisine. En 1983 ce club plonge les deux siphons amont, montre leur communication, et remonte un conduit noyé 6m x 6m de 200m (-19). Au-delà, la galerie exondée (3 x 4) est explorée sur 150 m. Attention présence de CO 2.

Le siphon aval : Ce dernier a été reconnu sur 30 mètres dans une diaclase avec arrêt à -8 sur étroiture à décapeler et point bas à -10.
 

Le siphon amont : Il se développe sur 160m coupé par des rétrécissements et deux points bas à -16 et -15.
Dés la mise à l'eau, une étroiture (0,5x0,5m) à -2 rejoint la seconde vasque. Un talus argileux incliné à 45° plonge à -16 à 40m de l'entrée, point bas (0,8m) du siphon, direction sud-sud-ouest.
La galerie remonte à -8 par une conduite forcée de 2x3m puis redescend à -15 à la faveur d'une diaclase hérissée de lames d'érosion. Une dernière remontée permet d'émerger dans un bassin circulaire (4m de diamètre) bordée d'une roche très délitée mais propre.
Une escalade de 3m précède 80m de conduit exondé ascendant, au terme duquel un puits de 10m plonge dans le S.2 vu sur 10 mètres de profondeur
(d'après F. Vasseur).

Note d'exploration : Comme on peut le constater la description des galeries qui prolongent le puits vertical de cette cavité et qui sont en partie immergées ne sont pas à l'image des vastes galeries connues situées à l'aval représentées par les évents de Caucolières et du Boulidou. Ceci nous laisse à penser, et conforte notre hypothèse qui consiste à affirmer que l'aven de la Baraque n'est qu'un affluent du réseau du système du Lirou.

L'aven-grotte de Gennevaux (*)

714,15 - 162,30 - 222 m.

A 200 m de la route Montpellier-Ganges, 100 m au sud d'un vaste terrain (Terrain militaire) servant de champ de tir a l'EAI de Montpellier. Puits de 17m, galerie de 350 m dont le bas est a - 40, rejoignant 150 m au SW une entrée (714,00 - 162,22 - 222) ouverte par le SCM en 1945. A noter un diverticule latéral de 250 m dans la salle du Dôme, P = - 40, D =600 m. (31, 80, 97). Attention C02 temporaire. Cavité d'initiation.
 

L'aven Brigitte (**)

714,26 - 162,61 - 229* A 330 m

A 330m au NNE de l'entrée aven de la grotte Gennevaux, 70 m à droite de la-route Montpellier-Ganges 500 m avant le croisement côté 238 (deuxième embranchement vers Cazevieille). Entrée 0,60m x 1,20m.  Descente facile en escalade jusqu'à - 6 (salle 6 x 2 x 3 avec deux diverticules). Puits de 22 m (fond 7 x 4). Vers le sud en suivant le pendage de strates à 45° on atteint un point d'absorption (- 33, ruisseau temporaire). Vers le nord, une diaclase 30m x 2m x 5m descend à - 33. Elle se greffe par divers passages étroits un puits de 10 m (3m x 3m) se rétrécissant en une une fissure étroite élargie suivie d'un ressaut de 3 . Une nouvelle étroiture donne dans une salle terminale à - 56.

L'aven des Nymphes (***)

altitude entrée : 237m altitude fond : 128 m (à -109)

Cet aven « classique » s'ouvre dans un point bas situé à l'ouest-nord-ouest de la cote 252. Une vaste entrée s'ouvre sur un puits de 14m. Une série de salles s'ensuit jusqu'à – 32. Pente jusqu'à -41 suivie d'un puits de 19m qui débouche dans une vaste salle dont point bas est à – 72. Changement brutal de morphologie au bas de cette salle où une série de passages étroits empruntant une diaclase conduisent jusqu'à – 83. M. Laurès cotait -109 le fond de cet aven, très classique désormais.

Note d'exploration : Cet aven est le plus important voire le plus profond connu dans le contexte proche de la branche aval de l'aven de la Baraque. Branche qui se dirige en gros dans sa direction c'est-à-dire celle d'une zone marquée par de nombreux effondrements (est du Relais des Chênes). Ces « soutirages » jalonnent le réseau amont de l'évent de Caucolières via son collecteur, encore inconnu, qui reste à pénétrer en insistant dans une cavité du secteur. Pour ce faire l'aven des Nymphes reste une des cavités « ciblées » les mieux placées de ce secteur car la plus proche de la cote 128 où se situait le fameux bouchon de l'aven de la Baraque aujourd'hui décolmaté. Une trentaine de mètres sont encore à descendre dans cet aven pour retrouver le niveau théorique des galeries de l'aven de la Baraque, et aboutir (peut être !) sur le collecteur en question.


L'évent du Lirou (ou rivière souterraine du Lirou) (**)

718,35 -160,24 - 98 m

Secteur: Village Les Matelles Accès: 400m au nord-nord-ouest du village des Matelles dans une petite reculée bien visible. Résurgence temporaire du causse de Viols.

Cette cavité est un système de galeries très érodées en delta de 800m de long terminé par un siphon (grosse laisse de point bas) situé a la base d'une salle dans laquelle on accède par un P7. Cette configuration de sortie de réseau assez atypique dans la région indique de très fortes mises en charges lors des crues et d'une pression considérable dans le réseau.  Au-delà de ce siphon situé au bas d'une salle déclive (siphon Lombard) se développe un réseau complexe de galeries (nombreux siphons) qui débouchent dans le boulidou des Matelles et qui par extension se prolonge vers le boulidou de Caucolières. L'ensemble est estimé à plus de 4000m. Le siphon principal situé dans la partie concerné par le boulidou des Matelles (forage pour l'alimentation en eau du bassin du Lez) atteint la profondeur de -90m. 

A -35m la célèbre cheminée Bancal  (112 mètres de l'entrée) débouche dans une galerie (2m x 2m) descendant à -50. Celle-ci se greffe (à 298 m de l'entrée) sur une vaste galerie 5 à 6 m de diamètre en moyenne qui n'est autre que l'amont du Grand Boulidou des Matelles. Vers l'aval et le sud on butte au bout de 260 m sur un siphon (-72). Vers l'amont belle galerie remontante en plusieurs ressauts. Vers le nord, parrallèlement au ravin on remonte sur 1300 m. Un siphon important termine la cavité


 

 

Le Boulidou des Matelles (**)

Note d'exploration : Cette cavité intermédiaire située entre l'évent du Lirou et l'évent de la Caucolières et dont l'entrée s'ouvre dans le lit même du ravin de la Déridière est un trop plein localisé situé au point même de convergence de deux réseaux. Le plus connu, car pénétré sur plusieurs centaines de mètres est celui de l'évent de la Caucolières vers lequel se dirige dans l'axe même du ravin un réseau de fort belles galeries. Il  concerne particulièrement la région du causse appelée "plaine de Seuilles". L'état actuel des investigations spéléologiques sur cette région ne permet en rien d'affirmer qu'il s'agit du réseau principal du système et non d'une branche plus importante intéressant le Bois de Valène. 

Ce réseau, inaccessible car fermé par un siphon très important objet de pompages, concerne une branche totalement inconnue. Certains indices rattachent effectivement cette dernière à l'importante zone d'alimentation concernée par le Bois de Valène étendue de garrigues appartenant au causse Viols-le-Fort s'étendant jusqu'au village de Murles. 

En hautes eaux, le boulidou des Matelles est le premier de tous les évents qui jalonnent le cours de la Déridière à restituer le trop plein de la nappe karstique du Lirou.  

Le Boulidou de Caucolières (***)

717,39 - 160,51 - 135 m

Secteur: ravin de Caucolières Accès: Dans le coude à angle droit formé par le ravin de Coucolières et à l'endroit où une ligne à haute tension franchit le ravin - A proximité de la grotte du Papillon (grotte préhistorique en falaise fermée par une grille). Grandes galeries organisées en systèmes : amont et aval, prolongent le réseau amont du système du Boulidou des Matelles et de l'Event du Lirou. Stratification régulière centimétriques des calcaires oxfordiens.

A -35m la célèbre cheminée Bancal  (112 mètres de l'entrée) débouche dans une galerie (2m x 2m) descendant à -50. Celle-ci se greffe (à 298 m de l'entrée) sur une vaste galerie 5 à 6 m de diamètre en moyenne qui n'est autre que l'amont du Grand Boulidou des Matelles. Vers l'aval et le sud on butte au bout de 260 m sur un siphon (-72). Vers l'amont belle galerie remontante en plusieurs ressauts. Vers le nord, parrallèlement au ravin on remonte sur 1300 m. Un siphon important termine la cavité

secteur du bois de sauzet

L'aven-grotte de la Fausse Monnaie (***) (ou grotte du Mas de Londres)

Vaste entrée de 7m x 5m (temporairement active en perte) située 1050 m à l'est de la ferme de la Pourcaresse, située dans un creux topographique du bois de Sauzet. Puits de 9 m, pente d'éboulis jusqu'à -20m, galerie en méandres de 50 m remontant à + 12, toboggan d'argile et ressaut de 3 m. Salle 16m x 7m x 12m carrefour à 125 m de l'entrée : vers le nord, réseau inférieur très étroit descendant jusqu'à - 110. Vers l'est galerie supérieure de 220m. L=632 m - P = - 110 permettant de retrouver la surface (pré-équipement nécessaire).  L = 350 m ; P 48 m. (-110 au total)

 

photo : entrée de l'aven-grotte de la Fausse monnaie (DC)

Explorée par M. Gennevaux (-55) et prolongée à -110 par le CLPA. Une coloration du ruisseau temporaire de cette grotte par D. Caumont et J.L. Gilles (14.9.1969) est ressortie à la source du Lez . A noter un fluocapteur positif à l'aven de la Baraque.

Le réseau inférieur : A -62, au plus bas de la galerie principale de la cavité une double étroiture donne accès à un petite galerie ouest en pente dans laquelle sont visibles d'importants décollements et effondrement de draperies stalagmitiques surcreusés. A -66, un passage bas débouche perpendiculairement dans une diaclase méandrée au fond de laquelle circule le ruisseau. En poursuivant en opposition ce méandre on atteint une petite salle (salle du barrage) suivie d'une étroiture. Cette dernière donne sur le méandre et une boîte aux lettres de 3m directement axée sur un puits de 10m. Au bas de ce puits arrosé et en son extrémité un nouveau puits de 10m donne accès dans une salle (salle des Bottes - 10m x 7m) accidentée de petits ressauts jusqu'à la côte -110. Le ruisseau (ainsi qu'un ensemble de ruissellements épars) convergent et se perdent au fond de cette salle dans un chaos de blocs couverts d'argile.

Note d'exploration  : L'exploration du réseau inférieur de cette cavité demeure une priorité malgré les difficultés du parcours. Le ruisseau qui le traverse est le seul ruisseau peren connu du causse, et le plus en amont du réseau du Lirou. Il reste à ce niveau de la cavité environ 70 mètres (seulement !) à descendre pour  rejoindre un drain majeur voire un premier collecteur important du causse. Il est d'ailleurs permis d'exclure la présence d'un siphon, eu égard le courant d’air qui parcours ce réseau. Une désobstruction s’impose absolument compte tenu du positionnement de la cavité et de son contexte à forte concentration de cavités et de zones d’absorption. (attention CO2 possible temporairement dans ce niveau de la cavité).

Présence temporaire de CO2. L = 300 m ; P 48 m.

Aven n°3 de Peyrebrune (****)

717, 97 - 163,32 - 225 m

5 m en rive droite du thalweg de Peyrebrune, 200 m au sud-sud-ouest des ruines de Peyrebrune. 200 m à l'est du point côté 274. Bouche triangulaire (4m x 4m). Vers l'ouest-nord-ouest galerie surbaissée. Etroiture suivie d'une salle en forte pente. A -14; puits étroit en ressauts conduisant à -20m. Etroiture et nouveau puits de 8m débouchant dans une salle de 7m x 4m x 7m de haut. Vers l'ouest, chaos descendant oriénté vers le nord par une petite galerie qui donne accès dans une diaclase nord-est (6m x 3m) haute de 25m environ. Dans cette dernière : Vers le bas, puits de 4m suivi d'une galerie temporairement empruntée par un ruisseau (fortes mise en charges possibles). Vers le haut, remontée de 5m dans diaclase nord-sud dans laquelle on progresse d'une dizaine de mètres et qui débouche dans un puits de 12m. Au bas de ce dernier un laminoir est impénétrable  (-48). A -35m, par un pendule délicat permet d'atteindre un balcon. Vers le nord-nord-ouest de ce dernier on poursuit une galerie de 25m de long. Vers l'est, on découvre une petite salle suivie d'une galerie d'une cinquantaine de mètres de long dans laquelle sont visibles les traces d'une circulation temporaire.

Note d'exploration : Cavité complexe, un peu ingrate mais d'un intérêt majeur sur le réseau Caucolières-Lirou-Lez. Fume par température très basse donc en relation avec la nappe en réseau située probablement à mois de 30m du fond actuellement connu de la cavité. Une aspiration très nette dans la haute diaclase indique une relation avec un système supérieur en partie exploré (réseau du pendule) mais qui reste à poursuivre.

De fortes présomption pèsent quant aux possibilités de cette cavité (et de ses voisines) bien situé (es) sur le versant méridional du pic Saint-Loup. Dans une zone géologiquement très complexe, véritable boutonnière faisant apparaître les marnes du Lias qui servent théoriquement ici de guide et de barrière aux eaux souterraines vers le ravin de la Déridière et le réseau Boulidou-Lirou. Nous donnons donc à cette cavité et à ses voisines une importance majeure quant à la spéléologie de cette région du causse. Nous les considérons comme à l'origine de la capture de tête de la Déridiére au profit d'un drainage principal (via le système Caucolières-Lirou) dont le trajet spéléologique principal pourrait s'établir dans la partie basse de la Plaine de Seuilles (secteur dit de : Tourne Bouteille). Secteur où se localisent de fort nombreuses cavités et sans doute un collecteur issu du bois de Sauzet. L'aven des Nymphes étant la pièce majeure de ce secteur.

secteur du bois des moines - Matte Redonde

Aven Denis (ou Denise) (***)

7l6,68 - 161,54 - 238 m.

A 6 m en rive droite d'un petit thalweg 75 m en amont d'un confluent.  Entrée diaclase 0,40m x 0,30m. Puits de 6 m. Couloir et étroiture, fond à - 18. Après une série de travaux, le CLPA publiait en 1969 une prise de date sur l'étroiture terminale à.- 27. C02.

 

  photo : entrée de l'aven Denis (DC)

Note d'exploration : La situation de cet aven en tête du ravin de Matte Redonde, zone très accidentée par de nombreux lapiazs et au pendage accentué est toute indiquée pour cerner le passage du réseau amont hypogé de la Caucolières. Réseau sur lequel cette cavité serait en position d'affluent et dont le plus gros conduit doit sans doute se développer grossièrement dans l'axe même de l'ancienne route Montpellier-Ganges (draille) c'est-à-dire derrière l'ancienne auberge du "Relais des Chênes". C'est à la base de la colline de Matte Redonde, dans le secteur de l'aven des Nymphes que nous raccordons la branche affluente de l'aven de la Baraque.