Spéléologie

MONTAGNE DE LA SERANNE (2)

Photo : Vue méridionale du massif du Roc du Midi - Sauvie. La falaise altière du Roc du Midi domine le village de Saint-Jean de Buèges.

 

 

PAYSAGE (2)

GEOLOGIE

HYDROGEOLOGIE

SPELEOLOGIE

CAVITES

   

 

2 - LE MASSIF ROC DU MIDI - SAUVIE

- région profilée nord-nord-est - sud-sud-ouest

- superficie : 17 Km2

- altitude maxima: 813m (Roc de la Sauvie)

- limites:

nord: vallée de la Vis

sud : vallée de la Buèges

est : col et thalweg de la Coupette

ouest : Saut du Loup

PAYSAGE

Au regard du petit village de Saint-Jean de Buèges blotti aux pieds du roc de Trascastel un décor exceptionnel dominé par la falaise altière du roc du Midi offre un aperçu des nombreux contrastes du massif de la Séranne.

Ici, au-dessus d'une belle et verdoyante vallée au fond de laquelle s’épanche le lit de la Buèges, la strate calcaire cassée par la tectonique, burinée et sculptée par l'érosion livre une étonnante successions de formes hardies où éboulis et chicots calcaires arrachés aux falaises altières s'assemblent en une composition de formes les plus pittoresques. Des chandelles ou « cuillères » vestiges de vieux miroirs de failles plantées çà et là sur les versants abrupts apportent une note originale à ce paysage karstique peu commun. Ce gigantesque  amphithêatre de plusieurs kilomètres d’étendu ouvert largement au-dessus de la vallée entre le petit hameau du Méjanel et le col de la Coupette offre une succession et une variété de formes qui donnent réellement à la Séranne l'aspect d'une chaîne de montagnes.

Au-dessus de ses versants, souvent très abrupts et coiffés par des falaises en discontinuité, se dressent les silhouettes familières du Peyre-Martine et de la montagne de la Rouvière dont les formes douces et arrondies s'opposent à celles sculptées à l'emporte-pièce des rocs de Onze Heure et du Midi et de la côte 796. Hachurant cet ensemble fort imposant, un réseau de ravins et thalwegs encaissés découpe l'embase du massif qui s'ouvre sur de petites reculées encombrées d'éboulis issus de falaises croulantes. Partout, la roche instable offerte à l'appel des versants très pentus engendre d'immenses pierriers chaotiques entre lesquels s'enracine une puissante végétation de chênes verts.

La vallée de la Buèges, étalée du nord-nord-est au sud-sud ouest au pied de cette imposante dentelle karstique interrompe brutalement le massif et crée une transition tout à fait surprenante qui s'appréhende très bien du sommet du roc du Midi.

photo : le roc du Midi au-dessus de Saint-Jean de Buèges

Du haut de ce belvédère figé au-dessus d'une belle falaise légèrement surplombante, un coup d'oeil imprenable permet d’apprécier l'importance morphologique de ce site qui est sans conteste un des plus originaux du domaine karstique Languedocien.

A ce niveau, la Séranne, ondulée depuis le Larzac Méridional, frangée depuis les gorges de la Vis s'arrête ici net par un précipice de plus de 300m dont l'ampleur surprend et étonne même les plus blasés.

Le massif de la Sauvie (région naturelle n°2 de notre étude) qui prolonge vers le nord-ouest la nette avancée du roc du Midi vers la vallée, pris en étau entre cette dernière et la saignée de la Vis forme un ensemble montagneux assez audacieux dont l'altitude atteint les 813m au roc de la Sauvie.

Du col de la Coupette au Peyre-Martine piton escarpé qui domine le cirque de la Séranne (cirque du Méjanel) cette région assez large et ondulée perd de l'altitude à la faveur du replat de la Sauvie et du Devés de Lesplech pour plonger brusquement sur le ravin des Natges. Ce ravin, canyon sauvage à fond plat issu de la plaine du Coulet, largement ouvert en vallée aveugle au niveau du hameau des Natges incise nettement le massif qu'il isole du petit causse du Rancas et de la plaine de Saint-Sauveur continuité morphologique du replat de la Sauvie.

Le débouché fort accident‚ de la combe des Natges (Saut du Loup) qui s'effectue dans les gorges de la Vis au niveau du village de Madières marque les limites naturelles de la Séranne.

 

3- LA SARPAILLEDE ET LA PLAINE DU COULET

- région profilée : nord-nord-est - sud-sud-ouest

- superficie :22 km2

- altitude maxima : 819

- limites :

nord : la vallée des Natges

sud : la vallée des Thières

est : cirque de la Séranne (ou du Méjanel)

ouest : Pioch Launet

C'est dans le prolongement sud-sud-ouest du massif de la Sauvie et au-delà du belvédère escarpé du Peyre-Martine que s'étend le massif de la Sarpaillède.

Ses limites avec le "Devès de Lesplech" étant assez floues nous nous sommes arbitrairement basé pour séparer ces deux régions sur un accident est sud-est  - ouest nord-ouest  (bien visible sur photo aérienne) lequel nous parait déterminer la position du cirque de la Séranne et le saut en cascade de la plaine du Coulet sur le ravin des Natges.

Dressés sur de petits promontoires dolomitiques flanqués à la base du massif, le petit hameau du Méjanel et le village de Pégairolles inaugurent un paysage de cirques et de criques escarpés choisi par la magnifique source de la Buèges pour voir le jour.

photo : la source de la Buèges et le hameau du Méjanel

C'est en effet par un beau plan d'eau bleuté figé à deux pas du hameau de Méjanel et sous le regard du Peyre-Martine que cette résurgence s'épanche.

La beauté du cadre, comparé par E.-A. MARTEL à certaines régions de la Grèce semble avoir inspiré l'importante rivière souterraine qui, véritable enchantement pour le site, trouve ici son débouché.

"Méjanel est sur l'abrupt revers sud de la muraille gris-perle de la Séranne, calciné par l'ardent soleil du midi comme les escarpements marmoréens de la Grèce. (E.-A. MARTEL. "Causses et Gorges du Tarn". Imp. Artières et Maury, Millau 1925, p.386).

Au-dessus, entre les pitons rocheux escarpés du Peyre-Martine et du roc de la Truque, le "Cirque de la Séranne", vaste échancrure en demi-lune ouverte dans le flanc du massif, constitue un des plus beaux écrins de cette région qui s'étire à perte de vue vers le sud-ouest entre l'encoignure de la vallée des Thières (terminaison pincée de la vallée de la Buèges) et le massif de Puech-Agut.

 

photo : le roc de la Truque au-dessus du hameau du Méjanel

Nettement plus large que les précédentes, et surtout moins accidentée cette région dite de la "Sarpailléde" s'étire vers l'est en direction du Larzac méridional avec lequel elle se confond.

note : son appartenance intégrale à la Séranne, bien que discutable, nous parait essentiellement liée à la continuité hydrologique existante entre le domaine caussenard et ce massif dont nous avons défini par ailleurs les particularités.

En se dirigeant en direction du Larzac situé au sud-ouest, c'est à dire en franchissant par la draille les crêtes du cirque de la Séranne, l'oeil ne peut saisir d’un seul bloc. Mais, si après avoir traversée la belle étendue de lapiazs lacérée de pointes et de cannoles de la mare du Goutal, on pousse la curiosité de se rendre à la ferme de Larret par le mas Vieux, (un petit sentier le permet) on pourra alors se faire une idée de son étendue.

Il faudra toutefois, comme pour toutes les autres régions du massif, grimper sur les promontoires les plus élevés, en l'occurrence ici le Peyre-Martine ou le Pioch-Launet, pour en appréhender les détails les plus frappants.

Ces deux promontoires, malgré leur position nettement surplombante au-dessus de l'ensemble, et particulièrement sur la vallée de la Buèges, bien que donnant une bonne vision d'ensemble ne permettent pas toutefois de fouiller en détail toutes les indiscrétions et curiosités des plaines du Coulet, et surtout de la vallée des Natges bien incrustée dans la masse calcaire.

Le Puech-Agut qui en constitue l'extrême limite caussenarde, fait mieux ressortir ces dernières et plus particulièrement les formes d’aplanissements qui environnent cette vallée.

La plaine du Coulet, forme majeure typique d’aplanissement, enclavée et dominée par le chaînon de Puech-Agut et l'arrête de la Cisternette (montagne du Pioch) peut n'a rien en effet à envier à certains poljés de l’ex yougoslavie.

photo : la plaine du Coulet

Sa disposition nord nord-est – sud sud-ouest correspond à l'orientation générale du massif et aux structures tectoniques cévenoles qui l'accompagnent. Placé sur le tracé aval de l'axe principal de drainage de cette plaine, le petit hameau du Coulet, carrefour de plusieurs voies d'accès au massif, apporte une note pittoresque à ce cadre verdoyant et inattendu où subsistent encore une exploitation agricole.

Ce poljé, qui fut transformé en un immense lac en 1907 à la suite d'importantes précipitations, (voir dans le hameau la plaque sur laquelle est portée la hauteur atteinte par les eaux) se prolonge au-delà du Coulet vers une petite ravine encombrée de végétation.

Après l'abrupt rocheux du "Saut de Casplos" taillé dans les belles strates du séquanien, et dont l'aval s'ouvre sur un canyon aux remarquables forme d'érosion, on débouche dans un évasement de la vallée qui surprend par sa morphologie.

Une imposante vallée aveugle vers laquelle converge un chevelu très accidenté de thalwegs ainsi que sa verdoyante pelouse profite aux troupeaux de vaches qui y sont depuis quelques années installés. Plusieurs sentiers permettent de grimper vers le Peyre-Martine côté Séranne ou bien sur le plateau du Rancas qui surplombe la rive gauche de la combe qui en constitue le prolongement.

Un chemin de terre relie le Coulet au petit hameau des Natges dont les veilles bâtisses accroché aux versants de la rive gauche du ravin apportent une note tout à fait insolite à ce lieu retiré un des plus serein de cette région.

 

4 - LE MASSIF DU SAINT-BAUDILLE

- région profilée : sud-sud-ouest - nord-nord-est, de la plaine de Gignac quelle domine de quelques 300 m vers le massif de la Sarpaillède situé dans son prolongement et dans le même axe.

- superficie : 28 km2

- altitude maxima : 848 m.                         

- point culminant : roc de l'Aigle ou Pic Baudille (848 m)

LIMITES :

nord : rupture de pente plaine d'Azirou

sud : débouché du ravin de Rouvignou sur la plaine de Gignac

est : la plaine des Lavagnes et la vallée des Thières.

ouest : les ravins du val Durand

ACCES

- Routier

A partir du village de Gignac prendre la direction de Le Caylar. La route enjambe l'Hérault par un pont suspendu, traverse les villages de Montpeyroux et Arboras puis grimpe sur les flancs du mont Saint-Baudille. Au bout de 8 Kilomètres de côte on débouche sur le Larzac Méridional au col du vent.

1 Kilomètre après le franchissement de ce col, une petite route sur la droite conduit au sommet du roc de l'Aigle sur lequel est installé un relais de télévision.

Un panorama remarquable sur la vallée de l'Hérault, les monts de Saint-Guilhem et les monts Vacquerois (plaine de Saint-Martin d’Azirou)  vaut à lui seul le déplacement.

Une centaine de mètres avant le sommet, une piste forestière quitte la route sur la gauche et permet de s'engager en direction du pic du Fariol et le rocher de Peyrebrune.

- Pédestre

Plusieurs possibilités se présentent pour accéder à cette région :

- à partir du hameau des Lavagnes

Se rendre au hameau des Lavagnes. Pour cela emprunter sur la droite (juste avant un pont qui enjambe le ravin de Rouvignou) et entre les villages de Montpeyroux et Arboras, une petite route étroite et sinueuse (12 km environ).

Cinq cent mètres avant le hameau, prendre sur la gauche une draille (barrière) bien visible (panneaux indiquant des sites préhistoriques). Cette piste permet de grimper vers le mont Saint Baudille. 

- à partir de la ferme de la Font de Griffe

Emprunter la même petite route que pour l'accès précédent. Juste au niveau d’une ferme (Font de Griffe – Domaine Départemental) précédée par deux virages en épingle cheveux et bâtie à l’aplomb du mont Saint Baudille, prendre le GR 653 qui reprend une voie romaine et grimpe en lacet vers le sommet du Pic.

PAYSAGE : regards sur la plaine et la vallée de l'Hérault

Lorsque l'on traverse en voiture l'immense plaine qui du village de Gignac s'étire vers le Lodèvois le regard ne tarde pas à se poser sur le mont Saint-Baudille dont la croupe familière flanquée d'un relais de télévision se dessine à l'horizon.

Elle surmonte d'une bonne hauteur les monts de Saint-Guilhem massif en gradins situé au premier plan au-dessus de la plaine au débouché des gorges de l’Hérault.

Dans le prolongement de son belvédère sommital (localement appelé "roc de l'Aigle) et vers l'est, une série de petits pics en crête de coq (pic du Fariol, roc de Peyrebrune, La Boffia) la prolonge en direction du massif de la Sarpaillède.

L'ascension du roc de l'Aigle (par la route ou par sentiers) donne une assez bonne idée de cette région. Au sommet, près de la table d'orientation on jouit d'un panorama remarquable sur la vallée de l'Hérault qui s'étend à perte de vue vers le sud en direction des massifs littoraux de la Mourre et d'Aumelas. L'Hérault qui débouche des monts de Saint-Guilhem et d’une gorge encaissée et étroite y dessinent des méandres à larges courbures qui s'estompent au loin dans les alluvions. A l'embase du pic, et juste à l'aplomb de la table d'orientation les premiers contreforts de la Séranne entaillé de ravins et de combes aux assises dolomitiques (Val Durand) se raccordent à la plaine

 La strate dolomitique des Plos dénudée par un récent incendie dévastateur y dévoile un paysage remarquable dans ses formes et ses accidents. Cette région, spéléologiquement dépendante de la Séranne appartient morphologiquement aux monts de Saint-Guilhem dont on distingue nettement les falaises altières escarpées au-delà de la plaine des Lavagnes (falaises du "Bout du Monde", roc de la Vigne).

La Séranne, commence et se termine à la fois ici. L' on ne sait trop en fait comment décrire l'originalité et le contraste engendré par l'irruption montagneuse subite qu'elle engendre au sein de l'immense plaine qui s'étire à ses pieds. Elle ressemble un peu à la proue d'un navire qui avance sur une mer calme. Quelquefois le vent du nord qui souffle avec violence sur l'antenne de télévision lui confère un regard inquiétant. On se sent vite dépassé par l'austérité subite engendrée par les lieux

5 - LES MONTS VACQUEROIS

- région profilée et axée dans son ensemble du nord nord-est – sud sud-ouest.

- superficie : 40 km2

- altitude Maxima : 834 m au Puech-Agut, minima : 570m au poljé de Saint-Maurice (plaine de la Barre).

 LIMITES :

nord : poljé de Saint-Maurice - La Vacquerie alignement des fermes du mas de Bedos, Mas de Jourdes, La Barre.

sud : retombée du massif de la Sarpaillède et du mont Saint-Baudille sur la plaine d'Azirou entre le roc de l'Aigle et le Pioch Launet.

est : axe Pioch Launet Puech-Agut, limite approximative des communes de Saint-Maurice - La Vacquerie.

ouest  : falaises du cirque de Saint-Privat et de la côte d'Arboras

ACCES

- Routier

Plus facile d'accès que la Séranne proprement dite cette région offre un réseau routier qui permet d'accéder sans difficultés à tous ses secteurs.

A partir de Lodève: A la sortie de Lodève prendre la direction de Soubès par la route D.   puis continuer en direction de Saint-Pierre de la Fages.

La route monte à travers la forêt de Parlatges pour déboucher sur le causse. Arrivé à Saint-Pierre, continuer tout droit en direction de La Vacquerie. Au bout de 3 Km on arrive en vue de ce village et du poljé de Saint-Maurice, limite nord de cette région.

A partir de Ganges : prendre la route des gorges de La Vis (cirque de Navacelles) en direction de Madières. Traverser ce village et prendre la route sinueuse de Saint-Maurice - Navacelles qui grimpe sur le causse. Cette route traverse le poljé en direction de La Vacquerie et débouche dans la région concernée au niveau du mas de la Barre.

A partir de Gignac : prendre la route du Caylar, direction, Montpeyroux et Arboras. Après ce dernier village la route grimpe vers le col du Vent sur 8 Km.

Au sommet, on débouche sur la partie sud-ouest de la région (chaos dolomitique de La Trivalle) concernée, à 4 Km du village de La Vacquerie. En continuant vers ce village, une petite route sur la droite (1Km après le col) conduit au sommet du Pic Saint-Baudille et à la partie sud proche de la ferme d'Azirou.

2 Km plus loin, une autre petite route (D.) conduit vers le hameau du Coulet. De nombreuses cavités sont accessibles à partir de cette route.

- Pédestre :

Toutes les cavités de cette région sont accessibles directement à partir des axes routiers. Les marches d'approche sont peu importantes.

Le dénivelé le plus important est l'ascension du Puech-Agut qui permet d'atteindre l'aven du même nom.

PAYSAGE : mixité causses-garrigues

Cette région associée dans le cadre de cet ouvrage au massif de la Séranne constitue la partie la plus méridionale du causse du Larzac. Sa morphologie, son climat, et surtout son paysage contrasté la distingue assez nettement du Larzac nord région typiquement caussenarde.

Son association à la Séranne tient ici non seulement à la complicité de ses formes avec ce massif mais aussi à sa dépendance hydrogéologique donc spéléologique avec ce dernier.

Définir cette région en tant que "garrigues caussenardes" du Bas-Languedoc est une réalité qui tient essentiellement à l'interpénétration de deux paysages : l'un typique au domaine caussenard, l'autre au domaine des garrigues. Lorsque on parcourt cette région il est en effet courant de côtoyer le paysage désertique et décharné offert par la roche dolomitique qui rappelle çà et là Montpellier le Vieux (La Trivalle), et la strate calcaire blanche et saillante des lapiazs des garrigues nord-Montpellièraines (Puech-Agut, Azirou).

Sa végétation dense aux buis serrés où se mêlent noisetiers et chênes verts alterne avec de vastes étendus pénéplainées domaine du prolixe genêt scorpion et du gratte-cul familier des garrigues.

Décrire cette région c'est avant tout présenter ses trois principales vallées qui du nord nord-est au sud sud-ouest et selon le même axe que la Séranne occupe la superficie la plus importante de cette dernière.

D'abord, la vallée de Saint-Maurice - La Vacquerie connue des géomorphologue sous le nom de Poljé de Saint-Maurice, vestige d'un ancien fleuve pliocène étendue sur plus de huit Kilomètres de long, la vallée de la Trivalle (Ferrussac) et son site dolomitique, enfin la vallée d'Azirou, véritable oasis verdoyant vers lequel converge un réseau hydrographique aérien issu du mont Saint-Baudille et de la vallée de La Trivalle.

Ces trois vallées parallèles entre lesquelles s’intercalent l'éminence du Puech-Agut et son chapelet de collines, tantôt saillantes, tantôt aux formes douces et arrondies, (Les Renardières) sont de loin les manifestations karstiques les plus pittoresques de cette région.

Le mont Vacquerie, terminaison ondulée sud-ouest de cet ensemble entaillé‚ par un chevelu de ravins encaissés offre un panorama remarquable sur ce paysage aux étonnants contrastes. A sa base orientale, blotti dans le prolongement de la combe du Pous, le petit village de La Vacquerie s'abrite du vent du nord et s'étire vers la plaine de Saint-Maurice, immensité karstique d'une rare beauté‚.

 Le Poljé de Saint-Maurice La Vacquerie : aux portes de ce village, étendu sur huit Kilomètres de long pour deux kilomètres de large, cette immense plaine nivelée par l’érosion n'a rien à envier aux plus belles manifestations du karst yougoslave de ce type. Elle constitue un élément fossile d'un important réseau fluviatile Mio-Pliocène issu des Cévennes et par extension du Massif Central. On y retrouve épars de nombreux épandages de quartz et quelques granits notamment au nord près du village de Saint-Maurice à la base des buttes résiduelles d'anciens méandres de la Vis.

Manifestation la plus amont des régions Larzacienne rattachées à la Séranne, sa partie méridionale intéresse seul ce massif sur le plan hydrologique.

Le massif du Puech-Agut (monts Vacquerois) : Erigé en une chaîne de montagnes d'une dizaine de kilomètres de long, du Mont Vacquerie (820m) au  Signal de St Maurice (705m) ce massif qui culmine à 834m au sommet de l'éminence du Puech-Agut, sépare le poljé de Saint-Maurice de la vaste dépression de Saint-Martin d'Azirou.

                                                                            (à suivre)

BIBLIOGRAPHIE GEOGRAPHIQUE :

Repères Bibliographiques géographiques principaux :

VIELZEUF B. - Les Hautes Garrigues., Bulletin de la Société Languedocienne de Géographie., Tome XXXV, Fasc 3. 1965. p.259-332.

VACQUIER R. - La Séranne et ses abords, Causses et Cévennes., Bulletin du Club Cévenol, Tome X, N°3.,1963. p.57-68. et N°4., 1963., p.73-85.