4 - LE MASSIF
DU SAINT-BAUDILLE
- région profilée :
sud-sud-ouest - nord-nord-est, de la plaine de Gignac quelle domine de quelques
300 m vers le massif de la Sarpaillède situé dans son prolongement et dans le
même axe.
- superficie : 28 km2
- altitude maxima
: 848 m.
- point culminant :
roc de l'Aigle ou Pic Baudille (848 m)
LIMITES :
nord : rupture de
pente plaine d'Azirou
sud : débouché du
ravin de Rouvignou sur la plaine de Gignac
est : la plaine des
Lavagnes et la vallée des Thières.
ouest : les ravins du
val Durand
ACCES
- Routier
A partir du village de
Gignac prendre la direction de Le Caylar. La route enjambe l'Hérault par un pont
suspendu, traverse les villages de Montpeyroux et Arboras puis grimpe sur les
flancs du mont Saint-Baudille. Au bout de 8 Kilomètres de côte on débouche sur
le Larzac Méridional au col du vent.
1 Kilomètre après le
franchissement de ce col, une petite route sur la droite conduit au sommet du
roc de l'Aigle sur lequel est installé un relais de télévision.
Un panorama
remarquable sur la vallée de l'Hérault, les monts de Saint-Guilhem et les monts
Vacquerois (plaine de Saint-Martin d’Azirou) vaut à lui seul le déplacement.
Une centaine de mètres
avant le sommet, une piste forestière quitte la route sur la gauche et permet de
s'engager en direction du pic du Fariol et le rocher de Peyrebrune.
- Pédestre
Plusieurs possibilités
se présentent pour accéder à cette région :
- à partir du hameau
des Lavagnes
Se rendre au hameau
des Lavagnes. Pour cela emprunter sur la droite (juste avant un pont qui enjambe
le ravin de Rouvignou) et entre les villages de Montpeyroux et Arboras, une
petite route étroite et sinueuse (12 km environ).
Cinq cent mètres avant
le hameau, prendre sur la gauche une draille (barrière) bien visible (panneaux
indiquant des sites préhistoriques). Cette piste permet de grimper vers le mont
Saint Baudille.
- à partir de la ferme
de la Font de Griffe
Emprunter la même
petite route que pour l'accès précédent. Juste au niveau d’une ferme (Font de
Griffe – Domaine Départemental) précédée par deux virages en épingle cheveux et
bâtie à l’aplomb du mont Saint Baudille, prendre le GR 653 qui reprend une voie romaine
et grimpe en lacet vers le sommet
du Pic.
PAYSAGE :
regards sur
la plaine et la vallée de l'Hérault
Lorsque l'on traverse
en voiture l'immense plaine qui du village de Gignac s'étire vers le Lodèvois le
regard ne tarde pas à se poser sur le mont Saint-Baudille dont la croupe
familière flanquée d'un relais de télévision se dessine à l'horizon.
Elle surmonte d'une
bonne hauteur les monts de Saint-Guilhem massif en gradins situé au premier plan
au-dessus de la plaine au débouché des gorges de l’Hérault.
Dans le prolongement
de son belvédère sommital (localement appelé "roc de l'Aigle) et vers l'est, une
série de petits pics en crête de coq (pic du Fariol, roc de Peyrebrune, La
Boffia) la prolonge en direction du massif de la Sarpaillède.
L'ascension du roc de
l'Aigle (par la route ou par sentiers) donne une assez bonne idée de cette
région. Au sommet, près de la table d'orientation on jouit d'un panorama
remarquable sur la vallée de l'Hérault qui s'étend à perte de vue vers le sud en
direction des massifs littoraux de la Mourre et d'Aumelas. L'Hérault qui
débouche des monts de Saint-Guilhem et d’une gorge encaissée et étroite y
dessinent des méandres à larges courbures qui s'estompent au loin dans les
alluvions. A l'embase du pic, et juste à l'aplomb de la table d'orientation les
premiers contreforts de la Séranne entaillé de ravins et de combes aux assises
dolomitiques (Val Durand) se raccordent à la plaine
La strate dolomitique
des Plos dénudée par un récent incendie dévastateur y dévoile un paysage
remarquable dans ses formes et ses accidents. Cette région, spéléologiquement
dépendante de la Séranne appartient morphologiquement aux monts de Saint-Guilhem
dont on distingue nettement les falaises altières escarpées au-delà de la plaine
des Lavagnes (falaises du "Bout du Monde", roc de la Vigne).
La Séranne, commence
et se termine à la fois ici. L' on ne sait trop en fait comment décrire
l'originalité et le contraste engendré par l'irruption montagneuse subite
qu'elle engendre au sein de l'immense plaine qui s'étire à ses pieds. Elle
ressemble un peu à la proue d'un navire qui avance sur une mer calme.
Quelquefois le vent du nord qui souffle avec violence sur l'antenne de
télévision lui confère un regard inquiétant. On se sent vite dépassé par
l'austérité subite engendrée par les lieux
5 - LES MONTS
VACQUEROIS
- région profilée et
axée dans son ensemble du nord nord-est – sud sud-ouest.
- superficie : 40 km2
- altitude Maxima :
834 m au Puech-Agut, minima : 570m au poljé de Saint-Maurice (plaine de la
Barre).
LIMITES :
nord : poljé de
Saint-Maurice - La Vacquerie alignement des fermes du mas de Bedos, Mas de Jourdes, La Barre.
sud : retombée du
massif de la Sarpaillède et du mont Saint-Baudille sur la plaine d'Azirou entre
le roc de l'Aigle et le Pioch Launet.
est : axe Pioch Launet
Puech-Agut, limite approximative des communes de Saint-Maurice - La Vacquerie.
ouest : falaises du
cirque de Saint-Privat et de la côte d'Arboras
ACCES
- Routier
Plus facile d'accès
que la Séranne proprement dite cette région offre un réseau routier qui permet
d'accéder sans difficultés à tous ses secteurs.
A partir de Lodève: A
la sortie de Lodève prendre la direction de Soubès par la route D. puis
continuer en direction de Saint-Pierre de la Fages.
La route monte à
travers la forêt de Parlatges pour déboucher sur le causse. Arrivé à
Saint-Pierre, continuer tout droit en direction de La Vacquerie. Au bout de 3 Km
on arrive en vue de ce village et du poljé de Saint-Maurice, limite nord de
cette région.
A partir de Ganges :
prendre la route des gorges de La Vis (cirque de Navacelles) en direction de
Madières. Traverser ce village et prendre la route sinueuse de Saint-Maurice -
Navacelles qui grimpe sur le causse. Cette route traverse le poljé en direction
de La Vacquerie et débouche dans la région concernée au niveau du mas de la
Barre.
A partir de Gignac :
prendre la route du Caylar, direction, Montpeyroux et Arboras. Après ce dernier
village la route grimpe vers le col du Vent sur 8 Km.
Au sommet, on débouche
sur la partie sud-ouest de la région (chaos dolomitique de La Trivalle)
concernée, à 4 Km du village de La Vacquerie. En continuant vers ce village, une
petite route sur la droite (1Km après le col) conduit au sommet du Pic
Saint-Baudille et à la partie sud proche de la ferme d'Azirou.
2 Km plus loin, une
autre petite route (D.) conduit vers le hameau du Coulet. De nombreuses cavités
sont accessibles à partir de cette route.
- Pédestre :
Toutes les cavités de
cette région sont accessibles directement à partir des axes routiers. Les
marches d'approche sont peu importantes.
Le dénivelé le plus
important est l'ascension du Puech-Agut qui permet d'atteindre l'aven du même
nom.
PAYSAGE : mixité
causses-garrigues
Cette région associée
dans le cadre de cet ouvrage au massif de la Séranne constitue la partie la plus
méridionale du causse du Larzac. Sa morphologie, son climat, et surtout son
paysage contrasté la distingue assez nettement du Larzac nord région typiquement
caussenarde.
Son association à la
Séranne tient ici non seulement à la complicité de ses formes avec ce massif
mais aussi à sa dépendance hydrogéologique donc spéléologique avec ce dernier.
Définir cette région
en tant que "garrigues caussenardes" du Bas-Languedoc est une réalité qui tient
essentiellement à l'interpénétration de deux paysages : l'un typique au domaine
caussenard, l'autre au domaine des garrigues. Lorsque on parcourt cette région
il est en effet courant de côtoyer le paysage désertique et décharné offert par
la roche dolomitique qui rappelle çà et là Montpellier le Vieux (La Trivalle),
et la strate calcaire blanche et saillante des lapiazs des garrigues
nord-Montpellièraines (Puech-Agut, Azirou).
Sa végétation dense
aux buis serrés où se mêlent noisetiers et chênes verts alterne avec de vastes
étendus pénéplainées domaine du prolixe genêt scorpion et du gratte-cul familier
des garrigues.
Décrire cette région
c'est avant tout présenter ses trois principales vallées qui du nord nord-est au
sud sud-ouest et selon le même axe que la Séranne occupe la superficie la plus
importante de cette dernière.
D'abord, la vallée de
Saint-Maurice - La Vacquerie connue des géomorphologue sous le nom de Poljé de
Saint-Maurice, vestige d'un ancien fleuve pliocène étendue sur plus de huit
Kilomètres de long, la vallée de la Trivalle (Ferrussac) et son site
dolomitique, enfin la vallée d'Azirou, véritable oasis verdoyant vers lequel
converge un réseau hydrographique aérien issu du mont Saint-Baudille et de la
vallée de La Trivalle.
Ces trois vallées
parallèles entre lesquelles s’intercalent l'éminence du Puech-Agut et son
chapelet de collines, tantôt saillantes, tantôt aux formes douces et arrondies,
(Les Renardières) sont de loin les manifestations karstiques les plus
pittoresques de cette région.
Le mont Vacquerie,
terminaison ondulée sud-ouest de cet ensemble entaillé‚ par un chevelu de ravins
encaissés offre un panorama remarquable sur ce paysage aux étonnants contrastes.
A sa base orientale, blotti dans le prolongement de la combe du Pous, le petit
village de La Vacquerie s'abrite du vent du nord et s'étire vers la plaine de
Saint-Maurice, immensité karstique d'une rare beauté‚.
Le Poljé de
Saint-Maurice La Vacquerie : aux portes de ce village, étendu sur huit
Kilomètres de long pour deux kilomètres de large, cette immense plaine nivelée
par l’érosion n'a rien à envier aux plus belles manifestations du karst
yougoslave de ce type. Elle constitue un élément fossile d'un important réseau
fluviatile Mio-Pliocène issu des Cévennes et par extension du Massif Central. On
y retrouve épars de nombreux épandages de quartz et quelques granits notamment
au nord près du village de Saint-Maurice à la base des buttes résiduelles
d'anciens méandres de la Vis.
Manifestation la plus
amont des régions Larzacienne rattachées à la Séranne, sa partie méridionale
intéresse seul ce massif sur le plan hydrologique.
Le massif du
Puech-Agut (monts Vacquerois) : Erigé en une chaîne de montagnes d'une dizaine
de kilomètres de long, du Mont Vacquerie (820m) au Signal de St Maurice (705m)
ce massif qui culmine à 834m au sommet de l'éminence du Puech-Agut, sépare le
poljé de Saint-Maurice de la vaste dépression de Saint-Martin d'Azirou.
(à suivre)
BIBLIOGRAPHIE GEOGRAPHIQUE :
Repères
Bibliographiques géographiques principaux :
VIELZEUF B. - Les
Hautes Garrigues., Bulletin de la Société Languedocienne de Géographie., Tome
XXXV, Fasc 3. 1965. p.259-332.
VACQUIER R. - La
Séranne et ses abords, Causses et Cévennes., Bulletin du Club Cévenol, Tome X,
N°3.,1963. p.57-68. et N°4., 1963., p.73-85.