Histoire |
LA
SPELEOLOGIE HERAULTAISE |
(Texte pour servir à l'Histoire...)
Si l'on fait abstraction de quelques
explorations isolées, comme celle de Marsolliers de Vivetières en 1780 à la
grotte des Demoiselles (St-Bauzille-de-Putois), l'histoire de la spéléologie
héraultaise se confond quasiment avec celle de la spéléologie française,
puisque dès 1889, Edouard-Alfred Martel descendait son premier grand puits
avec l'abîme de Rabanel (A12). Toutefois, comparées à celles effectuées dans
l'Aveyron ou la Lozère, les explorations de Martel dans l'Hérault furent assez
limitées. A la même époque oeuvraient dans le Lodévois Joseph Vallot, et dans
l'Ouest du département Eugène Ferrasse. Vers le début du vingtième siècle, un
groupe de Montpelliérains, constitué autour de Maurice Gennevaux, sillone le
Causse de Viols-le-Fort, descendant un grand nombre d'avens, dont l'aven de la
Baraque (A20). Après la Grande Guerre, le flambeau sera repris par Robert de
Joly, qui, bien que basé dans le Gard, effectuera un grand nombre
d'explorations dans notre département. Parmi les autres figures de cette
époque, on peut citer Bernard Gèze, les abbés François Pouget et Joseph Giry,
ou encore Georges Milhaud.
Le Spéléo-Club de la Montagne Noire et de l'Espinouse, fondé en 1931, est l'un
des plus anciens clubs français. Après une "époque Martel" et une "époque de
Joly", on peut parler à partir de la deuxième guerre mondiale, d'une "époque
Laurès", Maurice Laurès ayant alors dominé, non seulement le Spéléo-Club de
Montpellier, mais même la spéléologie régionale, sans parler de son rôle
national à la rédaction des Annales de Spéléologie, et plus tard de Spelunca
aux côtés de Gabriel Vila, son compagnon d’exploration à la Grotte de Clamouse
(B11). Néanmoins, d'autres figures émergent à cette époque, comme Jacques du
Cailar, André Bancal, Georges Valat ou encore Alex Bournier. Paul Dubois et
Henri Paloc, plus jeunes et dont la carrière s’étend sur la période suivante
et jusqu'à aujourd'hui, s’illustrèrent, le premier par ses analyses
karstologiques pénétrantes, le second par un monumental inventaire des cavités
de la région Nord-montpelliéraine, aujourd’hui obsolète, mais qui a été
la "bible" de plusieurs générations de prospecteurs. La deuxième moitié des
années 60 voit l'explosion du nombre de clubs, et l'avènement de notre "époque
moderne", qu'il devient impossible d'attribuer à une figure dominante,
l'individu s'effaçant devant le club, bien qu'on trouve encore quelques
personnalités marquantes, comme Gabriel Rodriguez (fondateur de la Fédération
Spéléologique de l’Hérault) Christian Balcet (SCM puis CLPA) ou René Roux (SCM
puis GERSAM), pour ne citer que des spéléologues disparus, et dont les noms
sont d'ailleurs associés entre autres à l'exploration d'une même cavité, la
sévère grotte Véronique (B17). On compte aujourd'hui 27 clubs dans le
département, quelques centaines de spéléos et quelques milliers de cavités.
Si l'on se tourne maintenant vers les grandes cavités, on peut proposer
l'historique du record de profondeur suivant, qui ne comporte que quatre
dates.
-1748 –60 env. Grotte des Demoiselles (Marsollier de Vivetières)
-1889 -185 Abîme de Rabanel (Martel)
-1965 -335 Aven du Mont Marcou (clan du Grand Cèdre)
-1985 -412 Aven de la Capitelle (GSM)
L'historique du record de longueur est beaucoup plus difficile à établir, en
l'absence de descriptions et surtout de topographies précises. Les chiffres
sont des ordres de grandeur.
-1748 250m? Grotte des Demoiselles
-1885 1900m Grotte d'Aldène (Bousquet)
-1945 2500m Grotte de Clamouse (SCM)
-1963 6100m Grotte du Lauzinas (SCMNE - SCSP)
-1979 6500m Foux de Lauret (SCAL)
-1984 7500m Grotte du Garrel (CLPA)
-1985 8500m Foux de Lauret (CSL - SCAL)
-1985 9300m Aven de la Leicasse (GERSAM)
-années 90 17000m Aven de la Leicasse (GERSAM)
(d'aprés Eric ELGUERO - CLPA)
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