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DECOUVERTE SPELEOLOGIQUE DES MONTS DE
SAINT-GUILHEM
GROTTES, AVENS, RESEAUX SOUTERRAINS
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Bas-Languedoc (France)
Par Daniel CAUMONT
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"Tout ce qui s'admire sans peine au flamboyant soleil du midi n'est pas
cependant le côté le plus original de la contrée. Les paysages constituent le
recto; le verso gît dans les entrailles du sol, loin du ciel bleu; et il
dissimule des merveilles dont quelques unes seulement se sont laissées entrevoir
: grottes à stalactites immenses, longues de plusieurs kilomètres avec des
rivières souterraines imparcourues, des lacs intérieurs ignorés, et revêtus d'un
scintillant manteau de cristallisations. Tout un monde noir et cacé qui se
transforme en palais féerique à la lueur du magnésium, fantastique à visiter,
palpitant à découvrir. (E.A. MARTEL, "Les Abîmes" (1890)."
Les monts de Saint-Guilhem le Désert sont situés dans le département de
l'Hérault (Bas Languedoc) à l'extrémité méridionale du causse du Larzac au pied
du Mont Saint-Baudille (Alt : 848 m). Ils constituent à ce nouveau une
succession de gradins altimètriquement décroissants, véritables amphitéâtres
étagés au regard des Gorges de l'Hérault et des garrigues Montpellièraines. Leur
superficie est d'environ 50 Km2.
LES MONTS DE SAINT GUILHEM : UN CADRE EXCEPTIONNEL
Cette région que l'on a tendance a magnifier avec juste raison doit sa renommée
internationale par à la présence de l'Abbaye de Gelonne (1) au sein du village
de Saint-Guilhem le Désert, écrin moyenâgeux qui attire toute l'année de
nombreux touristes venus du monde entier.
Située dans un cadre d'une splendeur remarquable, morphologiquement mouvementé
par une histoire géologique scandée d'événements tectoniques majeurs, elle fait
partie du jardin secret des amateurs de sites pittoresques ivres de solitude et
de dépaysement. Très accidentés, et de ce fait peu accessibles au promeneur non
averti, les Monts de Saint-Guilhem invitent le touriste curieux avide de
découverte à sortir de ses circuits touristiques traditionnels pour tenter
l'aventure souterraine. Sillonnés par un réseau bien organisé de sentiers
(empruntés jadis par les pèlerins de St Jacques de Compostelle) ils donnent la
possibilité aux plus motivés, et au prix de quelques efforts, d'approcher
aisément ses sites les plus remarquables.
Car, si l'on pousse en effet la curiosité au-delà du village de Saint-Guilhem et
que l'on s'éloigne de son cadre mystique, le domaine de la Spéléologie s'ouvre à
vos pieds. D'aucun prétendront que les cavités qui sillonnent cette région
présentent peu d'intérêt et ne concernent que les amateurs de solitude ou autres
ermites en quête d'abri. Ou bien, que seule la Grotte de la Clamouse aux parures
somptueuses et finement brodées mérite seule l'attention que lui porte la foule
des touristes de plus en plus nombreuse qui y déferle...
En fait, si le domaine souterrain des Monts de Saint-Guilhem n'attire pas les
foules et autres curieux de tout poil dans ses arcanes les plus secrets, c'est
bien en raison de l'effort qu'il nécessite. Un effort que nous vous invitons à
faire en compagnie de cet ouvrage. Vous y trouverez les renseignements
nécessaires pour en découvrir le patrimoine et pour mieux aborder vos futures
explorations souterraines.
(1) En 804, Guilhem, duc d'Aquitaine, moine bénédictin et éros de la chanson de
Guillaume d'Orange, fonde cette abbaye qui prendra le nom de Gellone au XIIéme
siècle.
ACCES
De Montpellier, prendre la N.109 direction Lodève jusqu'à Gignac. Entrer dans ce
village sans prendre la déviation qui l'évite. Continuer sur Lagamas par la D.9,
puis vers Saint-Jean-de-Fos par la D.4.
A la sortie de Saint-Jean de Fos tourner à droite. La route descend vers le
débouucé des Gorges de l'Hérault sur la plaine et passe près du "Pont du
Diable". Remonter les Gorges en rive droite par la D.4, Saint-Guilhem le Désert
n'est plus qu'à 3 Km.
ORIENTATION CARTOGRAPHIQUE
- Carte Routière Michelin No 83, pli 6.
- Carte I.G.N. Touristique No 65 (Béziers-Montpellier) au 1/100.000.
- Guide Michelin "Gorges du Tarn - Cévennes Bas Languedoc", p.135-136.
- Carte I.G.N. au 1/25.000, 2642 Est.
- Carte des Monts de Saint-Guilhem-le-Désert au 1/20.000 par J.Couderc. in
"Saint-Guilhem-le-Désert et sa région". (Voir Bibliographie)
- Carte Géologique au 1/25.000 par E.BALL., U.S.T.L. Montpellier (1973)
1) ELOGE GEOGRAPHIQUE
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SITUATION - LIMITES
Entre la plaine des Lavagnes (ou de Lacan), où ses limites Nord-Est - Sud-Ouest
coïncident avec celles peu marquées de la Séranne, et le village de
Saint-Jean-de-Fos installé au déboucé des gorges, le Roc de la Vigne (709 m)
point culminant d'un ensemble de hautes collines (Puech Bouissou : 635 m, Roc de
la Jarre : 638 m, Montagresse : 652 m) en constitue le relief central le plus
important.
Sur ses contreforts, se développe un important chevelu de ravins et combes
encaissées (Combe Arnaud, des Arboussets, de Valbonne, de la Blande) dont les
sinuosités très prononcées découpe ses avant-monts en de nombreux appendices.
Plus au Nord, au pied du Monthaut (656 m), un petit réseau hydrographique (Combe
du Caylaret et de la Galinière), au long parcours méandré, descend lentement
vers l'Hérault pour donner naissance au canyon pittoresque et sauvage de la
Combe du Buis (ou du Bouys). Parallèlement à ce dernier, se développe le défilé
de la Combe du Cor emprunté par la D.4 qui relie les villages de
Saint-Guilhem-le-Désert et Causse de la Selle. (2) Au Sud-Ouest de cet ensemble,
deux importantes échancrures (Cirques du Bout du Monde et de Brunan), vastes
reculées karstiques ceinturées par de hautes falaises altières, ajoutent au
paysage décrit déjà fort imposant, une note pittoresque incomparable. C'est dans
la plus verdoyante d'entre elles, arrosée par le petit ruisseau du Verdus (Le
vert), que se blottit le village de Saint-Guilhem-le-Désert, haut lieu
historique dont l'estétique parfaite donne un cachet supplémentaire au cadre
remarquable qui l'environne. Pour conclure cet ensemble d'une rare pureté de
lignes, les Gorges de l'Hérault, taillées à l'emporte pièce dans la masse
calcaire dolomitique, laissent glisser les eaux capricieuses de leur fleuve vers
la plaine de Gignac.
LES REGIONS NATURELLES : Un vaste escalier de Géant
Sous le regard du Roc de la Vigne, découpés à l'emporte pièce dans la masse
calcaire, sont structurés morphologiquement un assemblage de 3 grandes régions
aux contrastes étonnants. Le village de Saint-Guilhem Le Désert, situé au centre
de ce contexte dans un replis verdoyant arrosé par le petit ruisseau du Verdus
constitue la seule agglomération de l'ensemble.
Région 1 : Le Massif de Monthaut et la Plaine de Lacan
Situé dans la partie la plus septentrionale, le massif du Monthaut (656 m)
constitue une petite unité montagneuses qui domine de plus de 200 m le ravin des
Thières, terminaison Sud-Sud-Ouest de la vallée de la Buèges. A ses pieds, et au
Sud, la dépression du Mas d'agres, soubassement dolomitique éloignée de toute
civilisation, est séparée de l'imposant massif du Roc de la Vigne par l'incision
sauvage de la Combe Louet, secteur surmontée au S.S.W. par la vaste étendue
déserte et sauvage de la Plaine de Lacan. Profilé du N.N.E au S.S.W. et enclavé
entre le Roc de la Vigne et le massif de la Séranne cet ensemble érite du style
karstique du Larzac Méridional repli caussenard hachuré par le faisceau
tectonique cévenol. Légèrement basculé vers le S.S.W., et entaillé par un
important réseau hydrographique (Combe d'Arnaud) issu des pentes du Roc de la
Jarre, il constitue le collecteur principal d'un chevelu de thalwegs qui termine
sa course sinueuse dans le canyon supérieur du Verdus. C'est dans cette région,
tout près du hameau des Lavagnes que s'ouvre la plus profonde cavité du
département de l'Hérault (Aven de la Capitelle, - 407 m).
Région 2 : Le massif du Roc de la Vigne et ses contreforts
Relevant du nez vers l'Est, le massif du Roc de la Vigne (709 m), région
morphologiquement très imposante enlevé au-dessus du replat de la plaine de
Lacan et de la combe du Buis, domine le paysage. Ceinturé par une falaise
altière au sommet de laquelle on jouit d'un panorama unique sur l'ensemble des
garrigues Nord-Montpellièraines elle domine un vaste soubassement trapu cisaillé
par l'érosion. Combes, ravins, plaines en lanières, ressauts parfois abrupts n'y
sont en effet interrompus que par l'imposante incision de l'Hérault vers lequel
convergent les grandes unités aériennes de drainage auxquelles elle donne
naissance. Son accès peu évident est cependant facilité par un réseau bien
entretenu de sentiers ainsi que par une route forestière issue du hameau des
Lavagnes. Territoire domanial où subsistent encore (malgré de nombreux
incendies) quelques rares espèces de résineux (pins Lariçois, Salzmann etc...)
le versant Nord surmonte d'une centaine de mètres la plaine de Lacan dont il est
séparé par le curieux site du "Pont d'Agres", sorte de croupe étroite à partir
de laquelle, naissent de part et d'autres, les combes d'Arnaud et de Louet. Du
Roc de la Jarre (638 m), monolithe percé inaugurant du N.N.E. au S.S.W. une
arrête sommitale à la base de laquelle s'établit le domaine grisâtre de la
dolomie, jusqu'au Roc de la Candelle (540 m), le paysage, en net contraste avec
la strate calcaire blanche et saillante du Roc de la Vigne, présente un curieux
"musée" de chandelles dolomitiques aux formes souples et arrondies.
Ce secteur pittoresque est traversé au niveau des Cols de la Pousterle et du
Ginestet par le G.R. 74 qui relie le hameau des Lavagnes au village de
Saint-Guilhem-le-Désert. Limite quasiment imposée par le changement brutal de
morphologie entre les Monts de Saint-Guilhem et le Causse de la Selle s'érigeant
au N.E. du Roc de la Vigne, la Combe du Buis, imprimée tel un long serpentin au
sein de la dalle calcaire de l'Estagnol, ferme avec la Combe du Cor l'horizon
morphologique de cette région. Défilé sinueux et encaissés aux falaises trouées
de beaumes et d'avens, la Combe du Buis constitue à elle seule une des plus
pittoresque manifestation karstique des Monts de Saint-Guilhem. On lui doit une
belle percée hydrologique entre l'Aven de la Combe du Buis et les émergences
situées en rive droite de l'Hérault (Tunnel sous la Route, Tympan, Serpent).
Région 3 : Le Massif des Plos (ou des Plaux)
Retombée méridionale du massif, cette région, vaste table calcaire en partie
dolomitisée sensiblement inclinée vers le Sud, domine de quelques 150 m la
plaine de Gignac qui le long des rives de l'Hérault étend à perte de vue son
vignoble. Séparée à l'Est par l'incision profonde des gorges et par un ensemble
de petites unités montagneuses ravinées à l'Ouest (Combe Valloubière, Ravin de
Rouvignou etc...) ce massif nivelé par l'érosion s'étale au pieds du Mont
Saint-Baudille sur une superficie de 20 Km2. S'il appartient à la Séranne, et
par extension au Larzac sur le plan hydrogéologique, il n'en demeure pas moins
associé aux Monts de Saint-Guilhem par la continuité morphologique qu'il impose
au paysage. C'est dans ce dernier que se développent les grandes galeries
richement décorées de la Grotte de la Clamouse.
LES GRANDES RECULEES KARSTIQUES : Eloge du Bout du Monde
Le Cirque de l'Infernet
"Clou" incontestable des Monts de Saint-Guilhem, le Cirque de l'Infernet (ou du
Verdus, du Bout du Monde), vaste échancrure large et profonde ouverte au sein
même de la masse calcaire entre les massifs du roc de la Vigne et des Plos,
surprend et étonne les plus blasés. Situé en recul des Gorges de l'Hérault sur
lesquelles il s'évase, ce site véritablement grandiose dominé par la haute
falaise altière de la Bissonne (515 m), ajoute une note supplémentaire à la
nature accidentée de cette région. Du point de vue "Max Négre", accessible à
partir de la route forestière des Plos, on peut jouir d'une vue d'ensemble
remarquable sur ce dernier . On bénéficie alors, à l'arrière plan, d'un beau
panorama sur le Roc de la Vigne et l'on peut ainsi mesurer l'ampleur de la
saignée profonde que "L'infernet" imprime avec force dans le karst. (2) Avant de
se jeter en cascade dans l'Hérault le ruisseau du Verdus issu d'une petite
émergence située en fond de reculée arrose le village de Saint-Guilhem-le-Désert
érigé à même le prolongement méandré aval de ce site.
Le Cirque de Brunan
Modèle réduit et parallèle au précédent, ce cirque forme une échancrure large et
profonde dont la base est encombrée d'importants chaos d'éboulis. Difficilement
pénétrable en raison de la végétation qui recouvre ses ravines, il demeure un
site méconnu très peu fréquenté.
Le Cirque de la Balaïssade
Retiré dans les replis du massif, au coeur même de la Combe des Frères, ce petit
cirque d'une élégance assez rare est ceinturé par une fort belle falaise fermée
en fer à cheval. Il s'impose à l'oeil au détour de la Beaume de l'Olivier dont
l'entrée accessible par un sentier, s'ouvre sur une vire étroite et escarpée de
cette falaise.
La Combe du Buis
Défilé sinueux et encaissé situé entre la plaine de l'Estagnol et le Causse de
la Selle, cette combe aux chandelles rocheuses croulantes fait partie des
paysages les plus sauvages des Monts de Saint-Guilhem. Son parcours vers
l'Hérault (3 Km environ) découpe avec énergie les strates régulières du
rauracien qui s'épanchent, chaotiques et enchevêtrées sur de vastes pierriers
abrupts. C'est au sommet de l'un d'entre-eux que s'ouvre l'Aven de la Combe du
Buis, belle classique de la région.
(1) Pour des raisons strictement touristico-spéléologiques voires estètiques et
non comme on pourrait le penser géologiques et hydrogéologiques nous avons
volontairement dissocié le Causse de la Selle des Monts de Saint-Guilhem. De ce
fait les limites imposées au Monts de Saint-Guilhem au niveau de la Combe du Cor
sont purement arbitraires.
(2) Cette saignée (de plus de 300 m de profondeur) laisse apparaître la coupe
stratigraphique des terrains Jurassiques, du Kimméridgien à l'Aalénien sur
lequel coule le ruisseau du Verdus.
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RENSEIGNEMENTS PRATIQUES
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Hébergement : Dans le village de Saint-Guilhem le refuge du C.A.F permet de
loger une trentaine de personnes. Pour toute réservation s'adresser au "Club
Alpin Francais", 7, rue de Substantion 34000- Montpellier (Tél :
04.67.72.51.07).
Alentours, ils existe la possibilité des gîtes ruraux, s'adresser aux
mairies des villages les plus proches : St Jean-de-Fos, Montpeyroux, Arboras,
Le Causse de la Selle.
Au Nord du massif près du Hameau des Lavagnes un gîte d'étape au Mas d'Aubert
peut accueillir des groupes. S'adresser à Mr et Mme KAISER-SEGURA, Mas Aubert,
Les Lavagnes. 34150 - Saint-Guilhem le Désert.
Ravitaillement : Boulangerie, Restaurants,
Epicerie, Tabac, P.T.T. à Saint-Guilhem et St Jean de Fos. Tous commerces à
Aniane, Gignac.
Points d'eau : Ils sont assez rares dans le
massif. Approvisionnez vous à Saint-Guilhem ou bien à la source du Cabrier (au
bord de la route Saint-Guilhem - Le Causse de la Selle).
Déontologie : Afin de favoriser la libre pratique
de la Spéléologie dans ce massif évitez de fréquenter ce dernier lors des battus
aux sangliers. Respectez les gens, les propriétaires et les clôtures
éventuelles. Comportez-vous en responsable en évitant de descendre les sentiers
en coupant les virages, en évitant d'allumer du feu (Interdit en territoire
domanial) et en ramenant vos ordures. Aidez tous ceux qui luttent pour protéger
ce site à être crédible dans leur démarche.
Exploration : Pour s'aventurer sous terre il est
fortement conseillé de le faire en compagnie d'un guide compétent ou bien d'un
faire partie d'un club de spéléologie et d'agir dans ce cadre. Toute incursion
souterraine en solitaire est à proscrire car dangereuse.
Secours : Gendarmerie d'Aniane, (67.57.70.20),
SAMU (67.63.00.00), Spéléo-Secours (67.58.30.30).
Pharmacie et Médecins à St Jean de Fos.
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2) CONDITIONS GEOLOGIQUES
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Une structure en gradin
Cette région occupe une superficie de 50Km2 environ. Son individualisation
morphologique dépend comme nous l'avons déjà indiqué de l'important accident
cévenol (localement désigné sous le nom de "Faille de la Séranne" qui constitue
sa limite structurale septentrionale (Plaine de Lacan). Elle correspond à un
ensemble étagé en net contraste avec les surfaces d'érosion voisines planes et
monotones des causses de Puéchabon et de la Selle. On y distingue cependant un
niveau d'aplanissement important (Plaine de Lacan) vestige de la surface
fondamentale d'érosion.
Les altitudes maximales sont de 709 m au Roc de la Vigne et 656 m au Monthaut.
De la Séranne vers les Gorges de l'Hérault les côtes descendent ensuite
rapidement à 593 m puis 279 m pour arriver à 130 au niveau du village de
Saint-Jean-de-Fos. De nombreux ravins et thalwegs assécés accidentent le relief
dont la physionomie d'ensemble est assez tourmentée. La série stratigraphique de
cette région est essentiellement représentée par les terrains du Jurassique. Son
épaisseur est estimé à 4 et 500 m selon les secteurs. Structurée en gradins par
de nombreuses failles, cette région qui fait apparaître le Jurassique Supérieur
en bordure de l'Hérault et qui est essentiellement composée de calcaires et
dolomies, en bancs massifs (de l'Aalénien au Kimméridgien) disparaît au Sud sous
les formations crétacés et tertiaires de la plaine de Gignac.
Prédominance de la dolomitisation
La dolomitisation (d'origine synsédimentaire probable) recoupe tous les niveaux
et constitue à travers le paysage un obstacle aux observations tant
stratigraphiques que tectoniques. Les premiers niveaux calcaires apparaissent au
coeur des bombements anticlinaux des vallées du Verdus et de Brunan et se
caractérisent par des formations siliceuses à interlits feuilletés (Aalénien).
Le Bathonien et le Bajocien, calcaires siliceux à entroques forment les grandes
falaises qui ceinturent la vallée du Verdus. La Dolomie, de teinte grisée et au
faciès ruiniforme caractéristique, d'une puissance de 3 à 400 m en moyenne,
surmonte le Bajocien et s'étend sur une grande partie du secteur situé au
contact de la faille des Cévennes (Combe Arnaud). Les calcaires du Jurassique
Supérieur se distinguent par une série de calcaires à agrégats de calcite
finement lités présentant quelques niveaux marneux jaunâtre et noduleux
(Séquanien). Enfin, les calcaires sub-récifaux massifs à silex, en quasi
continuité sur la dolomie, coiffent l'ensemble (Kimméridgien-Portlandien). Les
terrains crétacés et tertiaires (Vitrollien) apparaissent sur la bordure Sud du
massif entre le Pont du Diable et Arboras au pied des terrains du Jurassique
qu'ils recouvrent au niveau de la Faille du Drac.
Influence de la tectonique Cévenole
Située au contact de la faille des Cévennes (accident plurikilomètrique et zone
de déformation plastique et cassante de la couverture Mésozoîque du Languedoc)
le secteur étudié s'insère dans un cadre de distension qui lui confère sa
morphologie en gradins. Structuré par des failles normales de direction
"Cévenole", N.N.E.- S.S.W il est limité au Nord par la bordure des Causses
Majeurs représentée par la Montagne de la Séranne.
Des étapes tectoniques nombreuses
La région de Saint-Guilhem-le-Désert, affectée et influencée par la tectonique
cévenole est induite dans une chronologie d'événement dont le scéma polyphasé
est caractérisé par l'abondance des décrochements et une intense fracturation.
- La distension Anté-Pyrénéenne (Crétacé moyen) liée à la surrection de l'Isthme
Durancien matérialisée par la présence de quelques fossés d'effondrements (Puéchabon)
inaugure le jeu normal d'un ensemble de failles : Faille d'Arboras, du Drac, de
la Clamouse.
- la phase Pyrénéo-Provencale (post-lutécienne), important mouvement compressif
assurant l'ouverture par écartement et décrochement d'un ensemble de structures
Nord-Sud, reprend les précédentes et met en place de nombreuses failles inverses
et plis Est-Ouest.
Une association de microplis, bombements anticlinaux et autres crochons de
failles ébauchent la morphologie du massif.
- au Sannoisien (Oligo-Miocène) une importante distension inaugurant des fossés
d'effondrements régionaux lui confère sa morphologie actuelle en escaliers. Les
failles préexistantes, anciens décrochements pyrénéens évoluent en faille
normale et associent de nouvelles fractures parallèles. Certaines couches sont
flexurées et basculées.
- La phase Alpine, phase de compression bien que moins ressentie, déforme,
décale et gondole quelques structures antérieures dont certaines sont carrément
gauchies.
- Au Villafranchien, la montée du bâti Cévenol de plus de 1000 m entraîne la
surrection concomitante de la Séranne, accentue le relief en gradin du massif
(altitude décroissante vers l'Est) par le rejeu en faille normale de nombreuses
structures parallèles à l'accident cévenol.
Cette surrection fossilise la surface d'érosion pré-miocène et porte quelques de
ses lambeaux (plaine de Lacan, de l'Estagnol, des Plos) à des altitudes très
diverses.
- Après le Villafranchien, le réseau hydrographique s'encaisse, l'Hérault creuse
ses gorges tandis que le "jeune" karst Languedocien se met en place. Les réseaux
souterrains suivent le niveau de base imposé par l'Hérault et s'adaptent pour
s'y raccorder.
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3) HYDROGEOLOGIE ET EAUX SOUTERRAINES
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L'Hydrogéologie des Monts de Saint-Guilhem fonctionne selon le processus
karstique classique de raccordement des exutoires au niveau de base local. Ce
dernier est ici représenté par l'Hérault grand niveau de référence des karsts
de la région Montpelliéraine. Ce fleuve draine quatres grandes unités
karstiques. L'une d'entre fait partie du Larzac Méridional (Région de la
Vacquerie) , c'est à dire hors contexte. Les eaux souterraines issues de cette
dernière emprunte l'appendice Sud des Monts de Saint-Guilhem (Massif des Plos)
pour résurger à la Source de la Clamouse (Voir réseau de la Clamouse).
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LES DRAINAGES SOUTERRAINS
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Les drainages souterrains des Monts de Saint-Guilhem vers l'Hérault
s'effectuent en direction de 8 exutoires (Drac, Boulidous des Rois, Exsurgence
du Serpent, Events du tympan, dont 4 seulement sont pérens : Résurgence de la
Clamouse, Exsurgence du Verdus, Exsurgence du Cabrier, Exsurgence du Tunnel sous
la Route.
- Le drainage La Beaume - Combe du Buis : Il s'effectue en direction du complexe
des exsurgences du Serpent-Tympan-Tunnel sous la Route dont les exutoires sont
situées en rive droite de l'Hérault à quelques mètres du fleuve.
Le complexe amont est représenté par l'Exsurgence du Tunnel sous la route et sa
source pérenne (0,5 l/s à l'étiage) au delà de laquelle se développe un réseau
de 1822 m de galeries semi-exondées. Le complexe aval, représenté par les Events
du Serpent et du Tympan situé quelques 1600 m en aval, constituent les exutoires
inférieur de la Grotte du Printemps et de la Beaume Noué cavités de proximité
d'un développement total de 190 m. La coloration d'un écoulement de l'Aven de la
Combe du Buis (S.C.A.L., 1969) révèle l'existence d'une relation entre cette
cavité et ces exutoires situés à plus de 1500 m de distance. Un delta souterrain
se développe à partir de ces derniers en direction de cet aven dans lequel un
important siphon (reconnu par les plongeurs du G.S.F.R.M.) constitue le regard
noyé local sur le karst des secteurs de Monthaut, La Beaume et le Buis. L'Aven
de la Combe du Buis constitue une importante cheminée d'équilibre sur ce
système. Ses galeries permettent à la nappe de s'y extravaser sur plus de 35 m.
Cette mise en charge dû à des précipitations importantes s'effectue par
débordement de ce siphon dans les galeries de l'Aven de la Combe du Buis et par
la mise en charge successives des émergences du Serpent, du Tympan et du Tunnel
sous la route. L'Exsurgence (ou Source du) Tunnel sous la route est la seule
pérenne de l'ensemble (0,5 l/s à l'étiage).
- Le drainage Mas d'Agres - Plaine de Lacan Nord : Les exurgences du Roulet, du
Cabrier et du Barrage, d'un débit total moyen de 50 l/s drainent cette région,
grand ensemble dolomitique dans lequel se développent de nombreuses cavités.
La coloration effectuée (S.C.A.L.,1965) à l'Aven No4 du Mas d'Agres située en
amont à l'extrémité Nord-Est de la plaine de Lacan et en tête probable de
drainage, a mis en évidence une importante percée hydrogéologique dont la
relation avec la Grotte du Sergent, cavité centrale et clef de ce contexte, n'a
pas pû être établie. Le ruisseau souterrain péren qui parcours le réseau Nord de
cette cavité n'ayant fait l'objet d'aucun contrôle lors de cette expérience.
La Grotte du Sergent : Un rôle clef
Cette cavité et son boulidou, stratégiquement bien placés dans l'axe de ce
drainage jouent un rôle important sur lequel il convient de s'attarder. Leur
mise en charge respective correspond à la vidange d'un ensemble d'écoulements
(superficiels et profonds) qui transitent normalement à l'étiage vers les
sources du Cabrier et du Roulet. En hautes-eaux, la Grotte du Sergent et son
Boulidou "tamponnent" les crues jusqu'à jouer le rôle de trop plein. Il s'agit
d'une cavité polygénique ayant subi de nombreux réajustements et dont la
topographie donne une bonne illustration. Elle présente deux systèmes de
galeries indépendants :
La "Grande Diaclase ": Cette galerie est
empruntée par un ruisseau souterrain en relation avec la Source du Cabrier. De
formation plus récente que la "Grande Branche", elle n'est autre qu'une faille
ouverte servant de drain au ruisseau dont l'origine, comme nous l'avons indiqué,
reste à préciser. Il n'est pas du tout certain que la coloration de l'Aven No4
du Mas d'Agres passe par cette branche de la cavité. L'Aven de la Capitelle
situé au Nord et dans l'axe précis de cette galerie en constitue l'amont
évident.
Note : Dans notre précédent ouvrage sur "La Grotte du Sergent" (Explokarst No2)
nous avions émis un doute quant à la relation de cette branche du Sergent avec
l'Aven de la Capitelle. Notre argument était fondé sur des chiffres éronnés
publiés par le G.S.M qui côtait la cavité à l'époque de notre publication à -448
m. Une topographie récente réalisée par le SCAL ramène cette côte à - 407 et
permet d'argumenter en faveur d'une liaison téorique certaine avec la "Grande
Diaclase" et non avec le karst profond de la "Grande Branche" comme nous
l'avions toutefois prudement supposé.
La "Grande Branche" : La partie inférieure de
cette dernière souvent occupée par un plan d'eau siphonnant constitue un vaste
drain de trop plein de l'aquifère profond en relation directe avec les sources
du Cabrier et du Roulet. Sa mise en charge correspond à une fluctuation 115 m de
ce dernier lorsque l'entrée de la cavité devient (rarement) fonctionnelle.
- Le Drainage Plaine de Lacan Sud - Combe des
Lavagnes : Au-delà du massif des Plos un important réseau de ravins issus des
soubassements de la plaine de Lacan converge vers le petit canyon pittoresque
qui débouche dans le cirque monumental du "Bout du Monde". Dominé par la haute
falaise surplombante de la Bissonne, le ruisseau du verdus naît sous un éboulis
de pente à l'extrémité même du cirque. Son régime parfois très capricieux lui
vaut la réputation de ruisseau dévastateur tant ses crues subites (comparables à
des Vidourlades) gonflées par la Combe Arnaud et ses affluents, font de lui dont
le cours est habituellement paisible, un torrent en furie. Le drainage axé selon
le tracé principal de la vallée du Verdus s'exerce à partir d'un système très
développé de combes qui viennent se greffer au principal constitué par la Combe
arnaud. De nombreuses pertes temporaires (Perte du Mas de Tourreau, de Faissas)
percent ce parcours et conditionnent en crue le fonctionnement subit de sa
source, la plus importante en terrains dolomitiques des Monts de Saint-Guilhem.
La régularité de cette dernière à l'étiage étaye bien l'hypothèse de son origine
souterraine dans le massif dolomitisé en question.
La coloration (S.C.A.L) effectuée à la perte du Mas de Tourreau montre
l'existence d'un petit réseau souterrain en liaison avec cette source auquel le
trop-plein du Verdus et l'Etagère Boulangère, cavités bien placées dans la
falaise terminale du cirque pourraient bien donner accès. Continuant sa course
le long de sa verdoyante vallée, le Verdus disparaît en partie sous terre, trois
cent mètres en amont du village de Saint-Guilhem, pour réapparaître aux
fontaines communales de ce village. Une seule (Source de la place) n'est pas
concernée par cette coloration (S.C.A.L.,1951). Il aura fallu non moins de 5
jours pour que le colorant fasse son apparition. Un écoulement très lent (1Km en
5 jours) de type phréatique existe donc sous le cours de cette rivière. Quant à
l'origine de la source de la place, l'énigme reste entière. On ignore
actuellement d'où proviennent et où passent les canalisations qui conduisent à
cette fontaine. Seuls les moines de l'abbaye de Gellone, auteurs de ces
installations au XIIéme siècle en connaissent le secret.
- Le Drainage Saint-Baudille - Les Plos : Il
correspond aux pentes et replats dessinant une série de dégradés à partir du
Mont Saint-Baudille (Séranne) jusqu'à la plaine oligocène de St-Jean-de-Fos -
Montpeyroux.
Le plateau des Plos, principal relief de cette région, constitue un vaste
promontoire dont la terminaison Sud s'incline sensiblement vers le déboucé des
Gorges de l'Hérault. Les eaux souterraines issues du Larzac Méridional
franchissent le faisceau des failles de la Séranne au niveau des combes ravinées
(Ravin de Rouvignou, Combe de la Paille) qui cisèlent la base du Mont Saint
Baudille et pénétrent dans les Monts de Saint-Guilhem. Le déboucé de cette
importante circulation indépendante des Monts de Saint-Guilhem s'effectue à la
source de la Clamouse dont le débit d'étiage moyen est de 150 l/s. Le Trou du
Drac, près de Montpeyroux, évacue le trop plein de ce système qui correspond
alors, en fortes crues (15 m3 au total), à une mise en charge de la nappe
d'environ 35 m. Sur le parcours de ce réseau on note la présence dans le ravin
de Rouvignou (Arboras) de plusieurs émergences temporaires notamment l'Event de
Rouvignou (situé à moins de 2 Km au Nord-Ouest Trou du Drac) dont le rôle est
parfois inversé (Perte-Emergence). En rive droite de l'Hérault, à deux pas de la
Clamouse à signaler aussi le Boulidou des Rois autre évent temporaire dont on ne
connaît pas l'origine et dont les débordements peuvent atteindre plus de 150
l/s.
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4) SPELEOLOGIE
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LES GRANDS SYSTEMES OU RESEAUX
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Les Monts de Saint-Guilhem font partie des régions karstiques du Bas-Languedoc
à forte concentration karstique. Sur 50 Km2 de superficie calcaire on dénombre
actuellement quelques 350 cavités (Inventaire arrêté au 30 Novembre 1990). 3
grands réseaux souterrains, objets de recherches et de travaux spéléologiques
assidus de la part des groupement spéléologiques héraultais permettent de
parcourir plus de 10 Km de galeries ce qui est relativement important. La
progression dans ces cavités fait appel à des conditions météorologiques
précises, à des travaux de désobstructions parfois longs et pénibles et à la
contribution d'équipes de plongeurs spécialisés. Le caractère polygénique des
réseaux souterrains complique l'exploration mais lui apporte beaucoup plus
d'intérêt sur le plan de la pratique. Ainsi, le spéléologue est amené à
conduire ses recherches avec méthode en tenant compte d'un certains nombre de
paramètres d'ordre spéléochronologique. Une bonne connaissance de l'histoire
géologique et tectonique de la région considérée s'avère indispensable. Chaque
réseau souterrain dot être situé ou re-situé en fonction du contexte général
du massif et de son évolution dans le temps.
Deux cavités, la Grotte de la Clamouse et du Sergent montrent par exemple
différents types d'évolution du Mio-Pliocène au Plio-Quaternaire qui servent
d'éléments de comparaison pour l'étude et la compréhension des karstifications
du massif.
1) LE RESEAU DU SERGENT
-
Le Système souterrain de la Grotte du Sergent dépend hydrogéologiquement de
trois émergences situées en rive droite de l'Hérault : La Source du Barrage (Alt
: 65 m), située quelques mètres au-dessus du niveau d'étiage de l'Hérault, les
Sources du Cabrier (Alt : 75 m) et du Roulet (Alt : 75 m).
Les Exutoires Pérens (ou émergences inférieures)
Le débit d'étiage de ces trois émergences ne descend au-dessous des 20 l/s que
très exceptionnellement lors de sécheresses prolongées. Il peut par contre
atteindre et même dépasser 1 m3 en crue. Les sources du Roulet et du Barrage
sont pérennes tandis que la source du Cabrier tarit quelquefois
Note : D'après la population locale. Ceci n'a jamais été vérifié.
La Source du Cabrier (du Cabriè, du Chevrier)
X : 698,64 Y : 161,22 Z : 65 m
Commune de Saint-Guilhem-le-Désert
Cette source se situe 150 m en aval et à l'Est du déboucé de la Combe de
Malafosse, en bordure de route. Son exutoire, anciennement aménagé s'ouvre sous
une voûte bâtie à la base d'un mur de soutènement.
A l'étiage, son petit plan d'eau est canalisé par une vanne. En crue une belle
cascade blanche et écumeuse s'épanche sur un ouvrage artificiel bâti à même le
roc.
Après avoir traversé la route D.4, sous laquelle elle est canalisée, celle-ci
glisse sur la banquette verdoyante qui domine l'Hérault avant de se jeter d'un
saut de "Cabre" (ou de Cèvre), dans le lit de ce dernier. (Température : 12o8 le
22/02/86).
La Source du Roulet
X : 698,57 161,14 75 m
Commune de Saint-Guilhem-le-Désert
150 m au S.S.W. de la Source du Cabrier, cette source naît pratiquement dans le
talus de la route D.4. sous une muraille (figuier). Comme sa voisine elle passe
sous la route, traverse la même banquette et se jette dans l'Hérault.
(Température : 12o5 le 22/02/86).
La Source du Barrage
X : 698,73 161,18 65 m
Commune de Saint-Guilhem le Désert
Cette petite source jaillit assez spectaculairement d'une fissure impénétrable
située quelques mètres au-dessus du niveau d'étiage du fleuve non loin du
déboucé de la Combe de Malafosse et 200 m en aval du Barrage. Elle est immergée
en période de moyennes eaux.
-
Ces trois exsurgences ont été marquées lors des expériences de traçage
effectuées le 24 Juin 1950 à partir du ruisseau souterrain de la "Grande
Diaclase" de la Grotte du Sergent (distante de 1400 m), et le 11 Novembre 1965
à partir de l'Aven No4 du Mas d'Agres distant de 4600 m au Nord.
Les exutoires temporaires (ou émergences moyennes)
Le Boulidou du Sergent
Commune de Saint-Guilhem le Désert
Situé à 650 m des émergences pérennes, ce boulidou constitue le premier exutoire
pénétrable de trop plein du système. Son entrée, située dans un chaos de blocs
au centre du thalweg de la Balaïssade donne accès à un réseau de galeries dans
lequel on retrouve le ruisseau souterrain issu de la "Grande Diaclase" de la
Grotte du sergent. Son point bas (-22) est occupé par un siphon dont la mise en
charge permet à son orifice d'évacuer plus de 1m3/s.
La Grotte du Sergent : Un trop plein de haut
niveau
Située à 190 m d'altitude, c'est à dire 115 m au-dessus de la Source du Cabrier,
cette cavité constitue à la fois un regard sur l'aquifère profond présentant un
régime d'écoulement de type phréatique (plan d'eau à niveau variable de la
Galerie du Réservoir) et le point de confluence d'un ruisseau (ruisseau de la
Grande Diaclase) au régime d'écoulement libre, issu d'une circulation
superficielle dont l'origine bien que supposée reste à préciser. Sa mise en
charge correspond à la fluctuation du niveau de l'aquifère profond, lequel,
selon la nature des précipitation engendre l'activité de son orifice. Cette
dernière s'effectue selon plusieurs stades successifs, niveaux bien marqués et
repérables sur les parois de ses galeries. A l'étiage, le ruisseau de la Grande
Diaclase rejoint le siphon du Boulidou du Sergent (autre regard sur l'aquifère
profond) tandis que le plan d'eau de la Galerie du réservoir stationne vers la
côte -53 m.
FONCTIONNEMENT DU SYSTEME
La mise en charge successives des orifices de ces cavités dépend d'un certain
nombre de paramètres, mais surtout de la nature, de la localisation et de
l'intensité des précipitations du massif. Le schéma classique de ce
fonctionnement s'applique ici dans le cas de précipitations bien réparties et
abondantes étalées sur plusieurs jours. Les "venues" consécutives à des orages
sont relativement rares.
- A l'Etiage : Les précipitations subites et
abondantes intervenant en période de "pointe" d'étiage sous forme d'orages
n'influencent que très peu l'aquifère profond dont la réaction est assez tardive
(48 h environ).
La nature dolomitique du massif joue dans ce cas un rôle "magasin" régulateur
qui contribue, comme nous l'avons déjà indiqué, à "tamponner" l'action des crues
(Observation Novembre 1985). Les écoulements superficiels, c'est à dire le
ruisseau issu de la région du Mas d'Agres qui rejoint l'aquifère profond au
niveau du Grand Boulidou, présente un temps de réponse plus court et se
stabilise plus rapidement. Dans la Grotte du Sergent, le "Lac du Bain", sorte de
cuvette locale imperméable située sur le parcours de la "Petite Branche" peut à
la faveur de ce type précis de précipitation se mettre en charge et interdire
pour de longs mois l'accès au Réseau Nord de la cavité. Cette laisse temporaire
est alimentée par un système de fissuration en relation directe avec la surface
distante d'une trentaine de mètres seulement. Il s'agit d'un pénomène localisé
mineur qui a toutefois son importance car il condamne l'accès au Réseau Nord
pendant une longue période de l'année.
- En crue : Le mécanisme des crues des sources du
Cabrier et du Roulet résulte dans presque tous les cas de la mise en charge de
l'aquifère profond dont les fluctuations peuvent parfois être très importantes.
Par exemple, lorsque l'orifice de la Grotte du Sergent est émissif celui-ci peut
atteindre plus de 115 m, ce qui est considérable et prouve bien le rôle de
"réservoir" de cette cavité (fort bien préssenti en son temps par E.A.MARTEL)
dont toutes les galeries, y compris celles du Réseau Nord, sont alors
entièrement noyées. Seule la cheminée du "Réseau Supérieur" (Côte : +23 m) en
position de cheminée d'équilibre doit dans sa partie supérieure être en partie
exondée (1).
(1) Note : La désobstruction d'une cavité bien placée en surface et à l'aplomb
de cette cavité devrait permettre une pénétration facile de ce réseau. Une très
forte aspiration et la présence de débris de végétaux à la base de cette
cheminée sont des éléments déterminants. Celle-ci a pû être remontée sur une
vingtaine de mètres. (à suivre). Dans ce cas précis, le Grand Boulidou, exutoire
intermédiaire fonctionne en charge et évacue plus de 3m3/s ce qui est
considérable et donne bien la mesure et l'ampleur du système hydrogéologique sur
lequel la Grotte du Sergent joue un rôle capital. Ce mécanisme hydrogéologique
est cependant exceptionnel et lié à des précipitations abondantes bien réparties
et de longue durée sur l'ensemble du karst des Monts de Saint-Guilhem.
Toutefois, bien que la mise en charge de l'entrée de la Grotte du sergent en
position de trop plein supérieur constitue un fait rarissime (3 à 4 fois en dix
années) le rôle de ses conduits est loin d'être négligeable. Ils permettent en
effet de façon assez précise de contrôler le niveau piézométrique de l'aquifère
profond sur lequel il constituent la cheminée d'équilibre la plus importante du
massif. Cette affirmation n'est bien entendu valable que pour le réseau de la
"Grande Branche" dans lequel il est possible de suivre les fluctuations de ce
dernier à partir du plan d'eau siphonnant de la Galerie du Réservoir.
Ces fluctuations appellent cependant quelques remarques intéressantes :
En période de hautes eaux il est courant de constater le stationnement de ce
plan d'eau vers la côte -50 (alt : 140 m) c'est-à-dire au bas de la galerie en
forte pente conduisant de la salle du grand pilier au début de la Galerie du
réservoir (changement d'orientation brusque de la cavité à ce niveau).
Note : Ce positionnement relativement stable et durable nous parait en effet
correspondre au niveau piézométrique de la source du Verdus. Coïncidence ou
interaction entre deux aquifères, la question demeure pour l'instant sans
réponse mais très intéressante quant à la compréhension du rôle de la Grotte du
Sergent dans l'hydrogéologie des Monts de Saint-Guilhem.
Note : Le contexte amont intéressant le réseau de la Grotte du Sergent (Région
1) n'a pas encore fait l'objet d'une délimitation très précise. Notamment au
Sud-Sud-Ouest où ses limites de bassin avec le Verdus restent encore imprécises.
Cependant l'on sait, grâce à la coloration de l'Aven No4 du Mas d'Agres que la
région septentrionale du roc de la Vigne (terminaison abaissée de la plaine de
Lacan) est drainée par la source du Cabrier. On ignore toutefois si la
coloration de ce site est passée par la "Grande Diaclase" du Sergent ou bien par
un réseau hypogé situé sous les contreforts du Roc de la Vigne. La plaine de
Lacan dans laquelle s'ouvre l'Aven de la Capitelle dont la profondeur a fait
l'objet d'une révision récente pourrait être concernée. (-407 au lieu des -448
annoncés).
2) LE RESEAU DE LA CLAMOUSE
Au-delà de la grande butte constituée par la Montagne de la Séranne et en
contrebas de son éminence méridionale la plus importante (Pic Saint-Baudille,
Alt : 848 m) un chevelu de ravins temporairement actifs (Rouvignou, Les Combes,
Font de Griffe etc..) découpent en petits appendices isolés la retombée Sud des
Monts de Saint-Guilhem. Le massif des Plos, gauchi par l'érosion se raccorde à
cet ensemble qui change brusquement de morphologie au niveau de la Combe de
Valloubière. La Grotte Résurgence de la Clamouse, dont une partie des galeries
richement concrétionnées sont ouvertes au public depuis 1964 constitue le
déboucé d'un important réseau hydrogéologique issu du Larzac Méridional. Ce
dernier intéresse les Monts de Saint Guilhem parce qu'il y trouve sa résurgence
et que quelques possibilités spéléologiques propres à ce massif restent encore
possibles. Ce réseau dont le tracé téorique issu du secteur de La Vacquerie en
fait une percée de 17 Km pour 700 m de dénivelé est le plus important
actuellement connu des Grands Causses (Voir tableau des colorations).
L'exploration de ce réseau à partir des Monts de Saint-Guilhem en l'occurrence à
partir de la Grotte de la Clamouse permet une progression relativement faible
par rapport à la distance désignée par les expériences de coloration.
Cette grotte qui présente 2 grands systèmes de galeries, l'un mio-pliocène et
l'autre plio-quaternaire ne permet pas de remonter au-delà des 2 Km 500 de
galeries reconnues dans son réseau supérieur. Ceci s'explique d'une part du fait
que cette cavité est une propriété privée soumise à une exploitation commerciale
et que tous travaux qui pourraient y être conduits pourraient déboucher à la
découverte d'une deuxième entrée ce qui n'est pas souhaitable pour des raisons
bien compréhensible de protection.
Fonctionnement du Système
La Source de la Clamouse
X : Y : Z :
Commune de Saint-Jean de Fos
Cette source (delta de sortie de plusieurs griffons alignés le long de l'Hérault
sur 110 m de long) s'ouvre en rive droite de l'Hérault, 500 m en amont du Pont
du Diable en contrebas de l'entrée de la Grotte de la Clamouse et de l'autre
côté de la route St-Jean-de-Fos - Saint-Guilhem-le-Désert.
Les Exutoires Pérens sont au nombre de 3 ::
Source No 1 : Cette source est situé environ 2 m au-dessus du niveau d'étiage de
l'Hérault et 100 m environ en amont du moulin ruiné et à la cote de 47 m. En
période de moyennes eaux elle se divise deux petits griffons distants d'une
dizaine de mètres. Son débit à l'étiage est de 15 l/s.
Source No2 : 4m au-dessus du niveau d'étiage de l'Hérault, 80 m en amont du
moulin ruiné. Son débit d'étiage est de 10 l/s.
Source No3 : Elle est situé à 1 m environ sous le niveau d'étiage de l'érault,
75 m en aval du moulin ruiné, à la cote 44 m. Son débit varie de 10 à 15 l/s.
Les Exutoires Temporaires :
Le premier situé au pied du porche d'entrée de la grotte et 5 m en contre bas
jaillit d'une zone de fracturé. Le deuxième masqué par des éboulis est situé une
vingtaine de mètres en amont et peut selon les crues se répartir en deux
griffons. Le troisième est constitué par l'orifice naturel de la grotte c'est à
dire par le vaste porche "oblique et noir" qui crève la paroi rocheuse de la
falaise au-dessus de la route de Saint-Guilhem. Le débit moyen de l'ensemble
estimé à 50 l/s peut passer à plus de 5 m3/s lorsque le porche de la grotte trop
plein du conduit inférieur du système vomit à grand fracas dans la vasque qui
lui sert de réceptacle. On l'a vu quelques fois sauter la route... Lors de la
mise en charge de l'orifice de la grotte, la montée de la nappe interdit l'accès
des galeries aménagées. Le point bas du système étant traversé par la piste du
public il est alors impossible d'atteindre la Salle du sable (Salle Gabriel Vila).
Le système ne se met en charge qu'après de fortes précipitations réparties sur
plusieurs jours dans le secteur du village de La Vacquerie au-delà du Pic
Saint-Baudille. Celles-ci se manifestent 48 h après au minimum. Le puits du
Drac, près de Montpeyroux, situé sur le trajet du réseau sert de trop
plein au système notamment lorsque le niveau des crues atteint la côte de + 33 m
environ (niveau supérieur de la salle du Sable) dans la cavité. Le débit passe
alors à une dizaine de mètres cubes pour l'ensemble, ce qui important mais
normal compte-tenu de la superficie drainée.
La Grotte de la Clamouse
X : Y : Z :
Rive droite de l'Hérault - Moulin de Clamouse
Commune de Saint-Jean de Fos
C'est la plus importante cavité des Monts de Saint-Guilhem. Elle développe 3650
m de galeries. La grande galerie supérieure longue de 1200 m dont les dimensions
peuvent atteindre dix mètres sur dix est colmatée par un important éboulis. Il
est généralement admis que la cavité se poursuit au-delà de cet obstacle qui
incite les convoitises des spéléologues. La direction générale de ce réseau très
concrétionnée dont les 600 m aval sont aménagés pour le tourisme est celle d'une
faille Nord-Nord-Est - Sud-Sud-Ouest (entre Jurassique Supérieur et Jurassique
Moyen) dont on remarque le très beau miroir au-dessus de l'entrée artificielle
de la Grotte. Le réseau inférieur de sections modestes immergé en crue se
développe parallèlement au réseau principal mais avec un léger décalé vers le
Sud-Ouest. Son développement est de 300 m environ. Son creusement s'est
essentiellement produit en régime noyé ce qui explique la morphologie de ses
galeries labyrinthiques dans lesquelles la progression est difficile. Celles-ci
sont comparables au labyrinthe aval de la Grotte-Exsurgence du Garrel à
Saint-Jean de Buèges. Ce réseau représente une phase d'évolution plus récente de
la grotte (plio-quaternaire) liée au creusement du lit mineur de l'Hérault et à
son enfouissement dans le massif. Son entrée est un porche elliptique (8 m x 5m)
qui s'ouvre dans une petite falaise dominant la route le long d'une belle faille
séparant les dolomies bathoniennes au Nord, des calcaires lithographiques du
Jurassique supérieur au Sud. C'est cet accident important qui se prolonge
au-delà de l'Hérault vers le Causse de Puéchabon, qui semble guider le
développement de la cavité en direction du Sud-Ouest c'est à dire vers le Trou
du Drac situé prés de Montpeyroux. Au bas de ce porche un bassin aménagé par la
D.D.E. sert de réceptacle pour les eaux souterraines qui à grand fracas
jaillissent de ce dernier lors des crues importantes. L'escalade (2) du porche
donne dans une galerie diaclase Nord-Sud rectiligne d'une vingtaine de mètres de
long coupée par un ressaut de 4m souvent occupé par une profonde laisse d'eau.
Au-delà le conduit subvertical bifurque sur la droite et conduit au bout de
quelques mètres au bord d'un siphon. C'est ce dernier qui a été franchi durant
la sécheresse de l'été 1945 par une équipe du Spéléo-Club de Montpellier (3). Au
delà de cet obstacle dont le point bas est situé à la côte -20 la galerie
remonte par un dédale de passages étroits et labyrinthiques pour déboucher à la
côte +4 dans la partie aménagée du circuit aux touristes dans laquelle on
pénétre actuellement par un tunnel artificiel. La galerie d'assez bonnes
dimension (5m x 4m) et déchiquetée descend ensuite vers un nouveau point bas
pour accéder dans la salle du Sable (Salle baptisée Gabriel Vila). Cette salle
de forme irrégulière est recouverte d'une épaisse couche de sable fin; on y voit
le niveau maximum atteint par les crues ainsi que les premières concrétions de
la cavité.
En hautes eaux les galeries décrites jusqu'à ce niveau sont impraticables. Cette
salle dont le point bas se situe à la même cote que le porche d'entrée de la
cavité se prolonge en hauteur vers un énorme chaos pour donner accès à une
successions de salles (Salles du Porche et du Canyon Souterrain) prolongement
évident d'un ancien et unique conduit qui se prolonge sur plus de 1Km 500 vers
le Sud-Ouest en direction du Puits du Drac.
Vers la côte + 37, la partie aménagée emprunte une bifurcation de la cavité vers
le Nord Est au bout de laquelle un tunnel de 120 m de long ramène les touristes
à la surface après un parcours de 900 m. Des passages concrétionnés (Le Couloir
Blanc, Le Cimetière, La Méduse etc..) parmi les plus beaux que l'on puisse
rencontrer sous terre ornementent cette partie de la cavité qui se développe
parallèlement au versant du massif des Plos. En reprenant l'axe de la galerie
principale et au sommet de cette dernière la cavité se poursuit par une galerie
diaclase importante. Au bout de 250 de parcours à travers salles concrétionnés
et décors fantastiques on atteint un important accident correspondant
probablement au franchissement d'une des nombreuses failles NNE-SSW qui
hachurent ce secteur du massif. A ce niveau, un magnifique réseau supérieur
accessible par une forte pente donne accès à un système de galeries très proches
de la surface et au "Balcon" site remarquable dont le concrétionnement rappelle
le Cimetière de la partie aménagée. Toujours dans l'axe Sud-Sud-Ouest, le réseau
se prolonge vers la "Salle à Manger" puis vers la grande et vaste galerie du
Niagara Rouge, cascade pétrifiée de calcite scintillantes et immaculée à la
couleur ocre de l'oxyde de fer.
Quelques centaines de mètres plus loin la galerie imposante (15 m x 10 m
environ) au sol calcité et plat s'arrête net face à un colossal éffondrement.
C'est l'éboulis terminal objet des frustrations les plus intenses de générations
de spéléologues qui se sont succédés à cet endroit. De la voûte qui semble avoir
trancé net par un cisaillement brutal descendent enchevêtrés d'énormes blocs.
Certains sont couverts et soudés par la calcite et paraissent être plus anciens
que d'autres aux arètes saillantes issus du recoin nord de l'éboulement. Un
léger courant d'air parcours l'ensemble et quelques interstices permettent de
s'insinuer d'une trentaine de mètres en longeant grossièrement la paroi Nord
(4).
(1) D'autres part, il n'est pas assuré compte tenu de certains paramètres
d'ordre karstique et topographique qu'un prolongement du même type soit
découvert au-delà de cet éffondrement. Une étude réalisée sur ce sujet et dont
nous sommes l'auteur montre que les possibilités sont précaires.
Une faille N.N.E.-S.S.E. en décrochement semble être à l'origine de cette
rupture. Un décalage dextre ou senestre (à préciser) ou même en faille normale a
probablement déplacée cette dernière. L'importance de l'érosion (aplanissements,
ravins) dans ce secteur du massif des Plos et la proximité de la surface (-70 à
-30) laisse peu de chances pour qu'un prolongement du même type soit trouvé.
(2) La Grotte de la Clamouse étant une propriété privée il est conseillé de
respecter les conditions de visite de cette cavité.
(3) Cette découverte à valu à ce club en 1947 le prix Martel de Spéléologie.
(4) L'examen de cet édifice qui montre un porte à faux important au niveau d'un
énorme bloc calé contre la bordure supérieure de la galerie pourrait être
vidangé. Mais que réserve une telle entreprise et que peut on espérer
derrière...?.
-
UNE LEGENDE : UNE REALITE
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La Légende de la Clamouse : On raconte que dans les temps anciens, une famille
de paysans très pauvre vivait dans les Gorges de l'Hérault. Lorsque le fils
aîné fut en âge de travailler, on le plaça comme berger sur le Causse. A cause
de l'éloignement, il ne venait que rarement voir sa famille qui se désolait de
ne pas avoir plus souvent de ses nouvelles. Or, à l'un de ses passages, il eut
la surprise d'apercevoir dans les mains de mère un bâton qu'il avait sculpté
en gardant son troupeau, puis jeté dans un gouffre profond du causse; les eaux
souterraines l'avaient entraîné jusqu'à la source où sa mère venait puiser de
l'eau. Depuis, tous les mois, le petit pâtre envoyait par ce moyen un objet
qui faisait connaître aux siens qu'il était en bonne santé et qu'il pensait à
eux. Une nuit, la mère guetta de longues heures le présent de son fils;
tout-à-coup, ce fut le corps même de son enfant qu'elle vit apparaître... Le
berger avait été entraîné dans le gouffre par un agneau vigoureux dont il
voulait faire cadeau à sa famille. La mère, devenue folle, vint désormais
clamer chaque nuit sa peine devant la source en hurlant de désespoir. Les gens
l'avaient surnommée "la clamousa" (la hurleuse), et ce nom est resté à la
source.
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3) LE RESEAU COMBE DU BUIS - PRINTEMPS
Ce réseau qui forme un grand delta souterrain reste une des grandes énigmes
spéléologiques des Monts de Saint-Guilhem. L'Event du tunnel sous la route
pénétre en plongée et exploré sur plus de m de galeries exondées semblent
constituer un des prolongements aval évident des galeries de l'Aven de la Combe
du Buis. Son exploration au-delà du terminus actuel est réservée aux seuls
plongeurs compte-tenu des nombreux siphons qui accidentent son parcours. Son
trajet sinueux est déterminé par le franchissement d'un faisceau de failles qui
hachure littéralement le secteur. Les Events du Serpent et du Tympan, situés 1
Km 500 en aval présentent beaucoup plus de possibilités de pénétration notamment
par l'intermédiaire des grottes de Beaume Noué et du Printemps. Ces deux cavités
bien placées sont de toutes évidences toutes indiquées pour donner un
prolongement de grand intérêt à ce réseau. Il faudra cependant s'attaquer à la
désobstruction du siphon de sable de la Grotte du Printemps ou bien découvrir
une autre cavité dans le secteur tout proche.
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4) LES CAVITES
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1) RESEAU DE LA CLAMOUSE
-
-
Cavités principales intéressant ce réseau : (contexte aval) : Event-Perte de
Rouvignou (1), Aven de Faissas (2), Réseau St Baudille-Licorne (3). Grotte du
Pharmacien, Aven des Plos, Grotte de Brunan.
(1) Grotte de la Clamouse
(2) Grotte de Brunan
X : Y : Z :
Maison forestière des Plos
Commune de Saint-Guilhem le Désert
Elle s'ouvre à 450 m environ à l'Est-Sud-Est de la maison forestière des Plos
sur la rive droite de la Combe de Brunan, à une dizaine de mètres d'un sentier
qui descend vers l'Hérault. Son porche d'entrée (4m x 2m) donne accès
directement à une salle de 12 m x 4 m x 3m) au sol terreux, prolongé à l'Est par
une galerie se dédoublant. Plusieurs passages prolongent cette dernière et
permettent de rejoindre une salle sèche (8m x 5m) sans intérêt particulier si ce
n'est la température élevée qui y régne (16o, 16o5). A une quinzaine de mètres
de l'entrée, après un rétrécissement de la galerie, un carrefour se présente :
Vers l'Est-Nord-Est, une petite pente conduit dans une salle (12 m x 8 m)
concrétionnée, ornementée par un réceptacle stalagmitique (sorte de gour) en
forme de bénitier. Au Sud-Est une petite galerie de 8 m de long permet d'accéder
dans un petit réduit dans lequel un boyau étroit court-circuite la salle du
Bénitier.
Note : Petite cavité complexe d'une cinquantaine de mètres de développement,
cette grotte est caractérisée par un concrétionnement très corrodé qui rappelle
celui de la grotte de la Beaume, près de Balaruc-les-Bains (Massif de la
Gardiole). On notera aussi la température anormalement elevée de la cavité.
3) L'Aven des Plos (-52)
Maison forestière des Plos
X : 696,38 Y : 158,85 Z : 384 m
Commune de Saint-Guilhem le Désert
Il s'ouvre 300 m au Nord-Nord-Ouest de la maison forestière des Plos, dans la
boucle formé par un virage à épingle à cheveux de la piste forestière qui monte
au point de vue Max Négre, et au bord d'un sentier Côte 385 I.G.N.).
Son entrée étroite (0,80 x 0,60 donne sur un P.14. Au bas de ce puits une
lucarne dans la paroi permet d'accéder à une successions de passages étroits (méandré)
qui conduisent sur une petite salle de 3 m x 2 m. La cavité se prolonge ensuite
par une succession de puits assez étroits, d'abord un P.10 puis un P.7. Presque
au sommet de ce dernier puits une lucarne donne accès à un puits de 4 m
impénétrable en son point bas. Le fond de la cavité est à -52. (1)
(1) Cet aven nous parait intéressant. Nous avons pû y constater vers -15 un
courant d'air aspirant (Régime d'Hiver) d'une rare violence qui pourrait
signifier sa relation avec une cavité du versant du Cirque de Brunan. Cependant,
compte-tenu de sa situation sur le contexte de la Grotte de la Clamouse et vu
l'importance des karstifications du secteur de la Croix de Fer il nous parait
tout à fait indiqué d'y porter une attention particulière.
4) L'Event-Perte de Rouvignou
Ravin de Rouvignou
X : 693,11 Y : 158,21 Z : 226 m
Commune d'Arboras
Cette cavité s'ouvre dans le ravin de Rouvignou, thalweg encaissé issu des
contreforts du Mont Saint-Baudille, 600 m en amont du Pont d'Arboras. Son
orifice est situé en rive gauche du ravin à peu près au niveau d'un coude Ouest
de ce dernier.
Un petit orifice donne accès à un boyau étroit qui conduit au bout de quelques
mètres sur deux salles superposées (10 m x 5 m en moyenne). Dans la salle
inférieure la cavité se divise.
- Le réseau Sud, petit système de salles reliées par des passages étroits se
développe parallèlement au ravin. Il constitue sans doute le point de perte aval
de la cavité connecté sur le drain principal formé par le réseau Nord.
- Le réseau Nord, accidenté par une succession de laisses temporairement
siphonnantes (-25) emprunte un boyau étroit conduisant sur une salle de 10 m x 5
m environ. Dans cette dernière un nouveau boyau étroit en conduite forcée d'une
quinzaine de mètres de long s'élargit progressivement jusqu'à un ressaut de 5m.
L'orientation de ce réseau passe subitement à ce niveau du Nord-Est au
Nord-Ouest jusqu'à une salle terminale, située à la côte -40 environ, dans
laquelle une diaclase impénétrable laisse filtrer un léger courant d'air.
4) Boulidou des Rois
Rive droite de l'Hérault. Lieu dit "Le Pan"
X : Y : Z :
Commune de Saint-Guilhem le Désert
500 m en amont de la Grotte de la Clamouse un ouvrage bétonné en bordure de la
route retient l'attention. Il permet de canaliser les eaux de crues de cette
exsurgence située à une vingtaine de mètres de la route. C'est au pied d'une
quille dolomitique qui inaugure le déboucé d'un ravin issu du massif des Plos et
à la base d'une muraille que s'ouvre l'entrée principale. Une dizaine de mètres
plus loin dans le ravin s'ouvre un deuxième orifice qui n'est pénétrable que sur
3 ou 4 m. Une entrée très étroite et lisse donne sur un boyau étroit d'une
dizaine de mètres de long qui se termine au contact de la dolomie sur une
diaclase impénétrable. Cette dernière laisse entrevoir cependant une
continuation possible. Pas de courant d'air. Le débit de cette exsurgence peut
atteindre les 100 l/s.
Vu la situation de cette cavité voisine de la Grotte de la Clamouse et située à
l'aplomb de la Grotte de Brunan il serait intéressant d'y entreprendre une
désobstruction.
5) Puits du Drac
X : 695,6 Y : 156,6 Z : 110 m
Commune de Montpeyroux
Le Puits du Drac est situé non loin du village de Montpeyroux (1300 m à
l'Est-Nord-Est) que l'on quitte par la D.141. pour prendre la direction de
Saint-Jean de Fos. 1 Km après Montpeyroux, la route descend légèrement puis
franchit le lit le ruisseau de l'Avenc (souvent à sec). En remontant ce dernier
sur 300 m environ on parvient devant une grande trancée. Des travaux récents de
captage ont modifié les lieux qui à l'origine se présentaient en forme d'un
vaste entonnoir (8m x 10 m) encombré de blocs. En période de basses eaux on peut
descendre parmi les blocs pour atteindre un plan d'eau siphonnant (Côte -15).
Note : Le 26 Octobre 1949, une équipe du Spéléo-Club de Montpellier a réalisée
une expérience de coloration sur ce plan d'eau en injectant 12 litres de
fluoresceine. Le 31 Octobre, soit 5 jours plus tard le colorant faisait sa
réapparition à la Source de la Clamouse (Sources Inférieures) distante de 2850 m
pour 35 m de dénivellation. Ce résultat pour le moins surprenant montre
l'existence d'une relation permanente de l'aquifère du Drac avec la Clamouse.
2) RESEAU DU CABRIER
-
Cavités principales intéressant ce réseau : Aven No4 du Mas d'Agres (1), Aven
de Laspourdoux (2), Aven de La Capitelle (3), Grotte No2 du Cochon (4), Aven
des Amarines (5), Aven Fulcrand (6), Trouc del Fun (7), Aven de Belle-Aure
(8), Baume Cellier, Aven du Roc de la Jarre (9), Aven des Trois Trous.
(1) Aven No4 du Mas d'Agres (-75)
Dépression du Mas d'Agres
X : 699,31 Y : 165,60 Z : 512 m
Commune de Saint Guilhem le Désert
Cet aven est situé à 170 m à l'Ouest Sud Ouest des ruines du Mas d'Agres. Il
s'ouvre par un petit orifice de 0,70m x 0,40m dans une encoignure rocheuse
légèrement en contrehaut et à une dizaine de mètres sur la gauche du coude d'un
sentier non figuré sur la carte.
Un spit planté à 0,50 m sous la margelle d'entrée permet de descendre de 5 m
contre paroi jusqu'à un petit palier suivi d'un toboggan de terre noire
(Attention chutes de pierres). Au bout de se dernier se présente un beau P.30 de
forme elliptique (jusqu'à 5m x 2m). Fractionnement sur un spit planté sur la
droite au niveau du départ de ce puits. Quelques concrétions de paroi durant la
descente.
A 7 m du fond, on parvient sur un gros bloc coincé. Un fractionnement sur la
gauche (-35) permet de descendre encore d'environ 5 m.
A l'opposé, derrière un bloc terreux, un boyau (2 spits au départ) se poursuit
par un ressaut de 2m précédant une étroiture (0,80m x 0,35m) au delà de laquelle
(Spit) un P.12 contre paroi conduit à -55. A ce niveau une arrivée d'eau
(ruisseau coloré par le SCAL en arrose la cavité). On franchit ensuite une
nouvelle étroiture à travers une grille de concrétions pour arriver sur un petit
balcon dominant un P.7 toboggan (spit). Au bas de ce dernier qui n'est autre
qu'un palier, un P.12 (Spits) très arrosé poursuit la descente
vers -75. La base de ce puits (5m x 3m) est surmontée d'une petite terrasse
surélevée de 1m 50. Une étroite galerie s'enfonce vers le Nord Est sur une
cinquantaine de mètres pour se terminer sur un siphon.
(2) Aven de Laspourdoux (-155)
Barre rocheuse de Laspourdoux
X: 696,73 Y: 163,84 Z : 555 m
Commune de Saint-Guilhem le Désert
A 290 m environ au Sud du hameau des Lavagnes. Sur l'extrémité Sud-Sud-Ouest de
la Combe Arnaud et en rive droite de cette dernière, au pied d'une barre
rocheuse caractéristique. Passer à la côte 521, longer en contre bas la falaise.
Au niveau ou le sentier est coupé par une murette de séparation monter su 35 m
en direction de falaise.
Entrée triangulaire de 1 m X 0,80 m. Amarrage autour d'un arbre et sur un spit
planté au-dessus du puits. La descente contre paroi d'un P.6 est suivie d'un
couloir en dégradé menant par une main courante de 2m à l'aplomb du P.22
suivant.
En équipant en "Y" pour une descente plein vide de ce puits de 3m x 2 m au bas
duquel un méandré de 5 à 6 m de long descend de 2 à 3 m.
Un peu avant la fin du méandré, par une courte escalade sur la droite, on
parvient 4 m plus loin au pied d'un R4 qui peut se remonter à l'aide d'une
corde. C'est un couloir, long de 5 m, encombré de blocs, qui mène au-dessus du
3éme puits, un P.12 assez vaste qui se descend contre paroi à partir d'un nouvel
équipement en "Y".
Au milieu de blocs importants on prend pied dans une petite salle (5m x 2,50 m).
Sur la droite, une étroiture (Boite aux Lettres) franchie est suivie d'un R2
précédant un couloir étroit et bas encombré de blocs. Depuis le début de ce
couloir, une main courante permet la descente d'un R9 au départ délicat et dont
les 4 derniers mètres forment un puits.
Au fond, une petite salle avec un départ étroit d'un côté et la suite de la
cavité de l'autre. Descente d'un P.11 subvertical mais resserré au départ. A ce
niveau (-69) était le terminus classique de l'aven avant les travaux de
désobstruction du G.S.M. Descente entre des blocs jusqu'à - 80 où l'on arrive
sur un P.15. (Continuer la description du nouveau réseau GSM).
Note : Cavité peu éloignée de l'Aven de la Capitelle c'est aven est parcouru par
un ruisseau temporaire dont le débit nous parait suffisant pour se prêter à une
expérience de coloration fort instructive. Cette dernière pourrait permettre une
délimitation assez pointue entre les réseaux souterrain Verdus-Cabrier. Des
conditions hydrologiques particulières s'avèrent cependant nécessaire.
(3) Aven de la Capitelle (-407)
Plaine de Lacan
X: 697,88 Y : 164,79 Z : 595
Commune de Saint-Guilhem le Désert
Sur la plaine de Lacan. Cette cavité bien positionnée sur le prolongement et
dans l'axe de la Grande Diaclase de la Grotte du Sergent traverse pratiquement
toute la tranche calcaire des Monts de Saint-Guilhem. Sa topographie récemment
reprise (S.C.A.L. et All) a ramenée sa profondeur à -407 et non à 450 m comme
publié auparavant. Cette côte, plus réaliste que la précédente donne à cette
cavité un intérêt certain sur le plan spéléologique.
(4) Grotte du Cochon No2 (-114, 330m)
Rive gauche de la Combe des Frères
Prof : -114 Dév : 330 m
Commune de Saint-Guilhem-le-Désert
Importants travaux du S.C.A.L. échelonnés sur une vingtaine d'années
(1956-1990).
De Saint-Guilhem prendre le chemin de la Beaume de l'Olivier.
Arrivé en vu de cette dernière, remonter en rive gauche et en oblique la combe
des Frères en direction d'une avancée dolomitique bien visible. La grotte
s'ouvre une centaine de mètres en contre bas.
Note : Attention, cette cavité est actuellement fermée par mesure de protection.
S'adresser au S.C.A.L. pour toute visite. Prière de respecter les lieux.
L'entrée est un petit porche bas suivi d'une salle de 6 m x 3m. Une galerie en
pente lui fait suite, puis une étroiture et ressaut de 2 m. Celle-ci continue à
descendre puis se rétrécie. Une successions de petits ressauts et de diaclases
inclinés coupés par des étroitures conduisent vers -30. A ce niveau une
étroiture donne spectaculairement accès dans la salle Roland Arnaud longue de 55
m pour 5 à 10 m de large. De nombreuses fistuleuses ornent cette salle (-35).
A l'extrémité de cette dernière, un passage étroit entre des coulées
désobstruées donne dans une deuxième salle de 22 m x 10 m x 5m (Salle Roland
Arnaud) bien concrétionnée et occupée par une laisse d'eau au-dessus de laquelle
on peut encore atteindre deux autres salles de dimensions plus réduites.
Au point le plus haut de cette salle et au Nord une margelle de puits donne sur
un magnifique P.32 (20 m x 4 m). Une succession de puits (P.20, P.10) conduisent
jusqu'à la côte -114 où des désobstructions sont en cours (Relation avec le
Sergent possible). Quelques petits réseaux latéraux prennent départs dans ce
puits qui donne l'espoir d'une jonction avec l'amont de la "Grande Branche" de
la Grotte du Sergent.
-
-
(5) L'Aven des Amarines (-85, 350 m)
Secteur du Mas d'Agres, Rive gauche de la Combe Louet
X : 699, Y : 164, Z : 490
Commune de Saint-Guilhem le Désert
Se rendre au hameau des Lavagnes à partir du village de Montpeyroux par la
petite route D.122 (9 Km).
Arrivé à ce dernier, face au Mas d'Aubert (Gîte d'étape), prendre la piste
forestière qui grimpe sur la plaine de Lacan puis, au carrefour de la côte 599,
prendre le chemin de gauche qui descend dans la combe Louet.
Au bout de 700 m de descente environ et lorsque ce dernier traverse la combe
Louet pour grimper sur sa rive droite quitter ce chemin et emprunter sur la
gauche un chemin qui descend en empruntant le tracé de la combe.
Au bout de 800 m environ s'arrêter lorsque ce dernier ne devient plus praticable
(Butte abrupte).
A ce niveau descendre la combe sur environ 150 m puis bifurquer sur la gauche
vers le Nord pour grimper en direction d'une barre rocheuse qu'il faut longer
sur la droite. L'Aven s'ouvre sur la terminaison N.N.E. de cette dernière et à
l'extrémité d'une crête de calcaires blancs, à 25 m environ du centre de la
combe et 10 m en dénivelée au-dessus.
-
Découvert par le G.S.M. qui désobstrue à l'explosif à -12 une étroiture en
partie masquée par un éboulis.
Un petit plan soutenu par une murette est aménagée à l'entrée. L'Ouverture de
type perte et aux formes d'érosion bien marquées (1,50 m x 0,90 m) donne
immédiatement sur un ressaut de 2 m prolongée perpendiculairement par une
galerie en forte pente sur éboulis, peu large au départ, (1,50 x 1,50 m)
marquée par un passage bas à - 6.
Au-delà de ce passage l'éboulis très instable et en forte pente plonge dans une
galerie aux dimensions plus importantes (6 m x 3,50 m) dont le point bas,
rétréci par un remplissage important de cailloutis, se ferme sur une étroiture
sévère de 2 m de long. Au sortir de cette étroiture on se trouve sur une coulée
en pente dans une galerie assez large (6 m x 2 m) et aux belles formes
d'érosion. Celle-ci plonge sur une dizaine de mètres vers un édifice
stalagmitique qui semble colmater cette dernière mais qui se contourne sur la
droite. Une petite pente sur des coulées et un laminoir de quelques mètres
conduisent enfin au bord de l'obstacle principal de cette cavité constitué par
une coulée en forte pente.
Celle-ci peu abrupte au départ puis en laminoir devient carrément verticale au
bout d'une dizaine de mètres et plonge sur une dizaine de mètres dans une
galerie aux dimensions importantes. (30 mètres d'échelles ou de corde sont
nécessaire pour descendre ce passage). On prend pied dans la galerie au bas
d'une imposante coulée stalagmitique sur laquelle glisse un petit ruisselet.
L'importance de la galerie est surprenante par rapport au précédent parcourt de
la cavité qui est de dimension modeste. L'inclinaison des strates visibles sur
les parois de cette dernière influence son pendage qui est de 40o pour une
orientation N.30o.
Le sol est encombré de strates effondrées et de palettes de sable sont dégagées
par un surcreusement récent. Au bout d'une vingtaine de mètres de parcourt la
voûte s'abaisse et les blocs parmi lesquels il faut s'insinuer rejoignent cette
dernière. Parmi ceux-ci un passage évident conduit au bout d'une dizaine de
mètres sur un petit plan d'eau siphonnant alimenté par le ruisselet. Sur la
droite de la galerie et dans un inter-strate on peut descendre vers une
étroiture parmi les blocs et au delà de laquelle un boyau étroit sur 3 m se
termine par une petite cheminée inclinée impénétrable (à voir en détail).
Cavité intéressante, bien placée, et probablement très proche du grand
collecteur du Mas d'Agres. A noter de fort belles formes d'érosion et des
dimensions tout à fait surprenantes.
Il s'agit de toute évidence d'une ancienne perte d'un réseau hydrographique
important mis en place antérieurement à la surimposition de la combe Louet. La
coloration du ruisseau de cette cavité pourrait permettre de contrôler
l'éventuel passage du colorant dans le réseau Nord de la Grotte du Sergent.
Note : Cette coloration est en cours de préparation (C.L.P.A).
(6) L'Aven Fulcrand (-65)
Secteur du Mas d'Agres, Rive gauche de la Combe Louet.
X : 699,63 Y : 165,46 Z : 485 m
Commune de Saint-Guilhem le Désert
Cavité découverte et explorée par une équipe du S.C.A.L (GANIVET, JOUGLA, ELBEZE,
REQUIRAND, MONTEL) en 1965 sur les indications du berger FULCRAND du Mas de l'Estagnol.
Ce club en donne une topographie dans son rapport d'activité 1971-1972 ainsi
qu'une description dans son rapport d'activités 1967-1968 p.26.
Par le chemin D.F.C.I (Rte Forestière sur I.G.N) des Lavagnes qui prend départ
face à la ferme du Mas d'Aubert se rendre au Mas d'Agres. Ce chemin grimpe sur
la Plaine de Lacan. Non loin de la côte 599, prendre le chemin de gauche qui
descend vers la combe Louet. Quelques mètres avant le premier virage en épingle
à cheveux remonter sur la gauche par un chemin plus accidenté et laisser les
véhicules lorsque ce dernier devient impraticable.
Descendre ensuite en suivant le chemin vers la ferme du Mas d'Agres qui occupe
le centre d'une vaste dépression. Au niveau de la ferme suivre vers le Sud un
sentier qui passe prés d'un puits bâti pour arriver à travers les rochers
dolomitiques au niveau d'un petit col. Ce dernier traverse une crête qui sépare
la dépression du Mas d'Agres de la Combe Louet. Lorsque le sentier commence à
amorcer sa descente vers la combe, le quitter sur la gauche (Vers le N.N.E) à
travers les bruyères et se diriger toujours dans cette direction sur 150 m vers
une petite combe affluente de la Combe Louet. Ne pas descendre dans cette
dernière. L'aven s'ouvre sur un petit plan entouré de bruyères.
L'orifice de 1 m x 0,50 m dans le calcaire dolomitisé donne sur un puits de 38 m
étroit au départ sur 3 m. Ce dernier débouche au sommet d'une vaste salle
diaclase de 40 m x 15 m dont le point le plus bas en prolongement du puits est à
- 43 m. Ensuite, par une croupe stalagmitique de 3 m de haut et quelques
étroitures dans les blocs calcités on atteint un puits de 15 m. Ce dernier,
assez étroit, permet de déboucher dans une nouvelle salle diaclase de 7 m x 4 m
(Côte -53 m).
Une remontée de 3 m sur un plancher stalagmitique et quelques étroitures parmi
des blocs calcités conduit au bord d'un puits étroit de 15 m.
Ce dernier débouche dans une salle de 7 m x 4 m sorte de grande diaclase qui se
prolonge en hauteur sur une bonne dizaine de mètres. Un méandré étroit prolonge
cette diaclase vers une étroiture dans l'argile (-58) peu engageante mais qui
permet d'accéder à un très beau couloir concrétions en pente.
Au bout d'une quarantaine de mètres dans ce dernier on débouche dans une galerie
dans laquelle se présentent deux possibilités :
- En amont, une galerie remonte sur une dizaine de mètres vers une lucarne
au-delà de laquelle on débouche dans une belle diaclase de 40 m de long sur 15 m
de large et une cinquantaine de mètres de haut. Son escalade permet de gagner
une dizaine de mètres en hauteur.
- En aval, un passage désobstrué dans les concrétions donne accès à une petit
couloir d'une dizaine de mètres de long.
Le fond de cet aven est à la côte -65. Présence d'un ruisselet temporaire.
Note : Cette belle cavité des Monts de Saint-Guilhem, très bien située sur le
trajet Aven No4 du Mas d'Agres - Sergent - Cabrier, pourrait bien réserver une
suite intéressante car bien placée du collecteur du secteur du Mas d'Agres.
(7) Traouc del Fun (-63, 150 m)
Dépression du Mas d'Agres
X : 699,53 Y : 165, 82 Z : 525 m
Commune de Saint-Guilhem le Désert
150 m au N.N.E. du Mas d'Agres, sur le versant du Monthaut, dans un bois touffu
de cênes verts Assez difficile à trouver. L'Aven comporte deux entrées.
L'Orifice supérieur (0,70 x 0,30) s'ouvre dans un petit chaos de blocs à deux
mètres du pied d'un grand rocher. Il donne directement sur un P.9 qui se
désescalade facilement dans les cinq premiers mètres. Les dimensions du puits
s'élargissent légèrement par la suite.
On prend pied dans une salle (10 m x 4m) au-dessus du point haut de laquelle
s'élève une cheminée remontant de 4 à 5 m.
Au point bas, par une "boite aux lettres" assez serrée, on accède à une nouvelle
salle (12 m x 5 m) au plafond partiellement surbaissé et au sol sableux.
Côté Sud, la facile remontée d'un R.6 est suivie de 5 mètres de couloir au bout
duquel et en remontant encore de deux mètres, on ressort par le second orifice
de la cavité (0,50m x 0,25m) qui s'ouvre à une quinzaine de mètres en contrebas
du premier.
Mais à l'autre extrémité de cette deuxième salle et dans un renfoncement, part
un méandré coudé de 10 m de long et à deux niveaux. Il faut emprunter le passage
supérieur pour parvenir au-dessus d'un P.15 d'assez bonnes dimensions (15 m x
8m).
Par un amarrage naturel et deux spits en ligne, une main courante de 2 mètres
mène à l'aplomb du puits d'accès assez délicat. Descente plein vide. A -30 le
bas du puits est légèrement boueux. Sur la droite, par crans, (Attention de ne
pas briser les fistuleuses qui pendent à cet endroit) on descend sur une sorte
de terrasse. En face, par un passage surbaissé, on pénétre dans une salle de 6 à
7 m de diamètre en forme d'entonnoir excentrique très boueux. Un point
d'absorption vers -40.
De retour à la terrasse, et après la descente d'un R.3 et après passage sous des
blocs , on parvient au-dessus d'un puits aux abords très instables. Descente
d'une vingtaine de mètres, son fond est calcité. Une continuation très étroite
semble prolonger la cavité. (-57).
(8) La Grotte de Baume-Cellier (-12, 250 m)
Rive droite de la Combe de l'Arbousier
X : 698,4 Y : 163,1 Z : 365 m
Commune de Saint-Guilhem le Désert
Très anciennement connue cette cavité s'ouvre à 400 m au Nord-Nord-Ouest des
ruines de l'Arbousier, sur la rive droite de la combe de la Blande, une dizaine
de mètres en contre-bas du sentier qui conduit au Roc de la Vigne.
Une échancrure du type aven ouverte sur le flanc du versant de la combe permet
de descendre de quelques mètres sans difficulté pour se trouver face à un porche
en partie fermée par une muraille percée de meurtrières.
Ce qui reste d'une ancienne porte permet d'accéder à une vaste galerie (20 m x
10m) prolongée par une pente d'éboulis. Cette galerie assez sombre et humide se
remonte sur une centaine de mètres. Après un parcourt plat et peu accidenté on
arrive sous un énorme pilier stalagmitique éffondré qui inaugure une pente
argileuse très glissante. Celle-ci permet d'accéder à une grande salle (10m x
12m) colmatée au Sud par une imposante coulée stalagmitique. Un petit
diverticule qui perce cette coulée permet de s'insinuer au-delà de ce
remplissage et d'accéder à un petit système de salles et de galeries de
surcreusement occupé par un gour profond.
Dans la salle et vers l'Est une descente par petits crans donne accès à une
nouvelle salle encombrée de blocs (10m x 14 m) prolongée par une galerie sèche
remontante de 55 m de long.
Cette galerie ornée de quelques concrétions est obstruée par la calcite en son
extrémité.
Quelques concrétions massives malheureusement ternes et sèches et l'ampleur des
galeries donnent un témoignage tout à fait éloquent des grands systèmes
souterrains Mio-Pliocène aujourd'hui démantelés par l'érosion que l'on retrouve
ça et là au sein de cette région à des côtes d'altitudes très différentes
9) Aven de Belle Aure (-164)
Versant Nord du Roc de la Jarre
X : 697,96 Y : 163,87 Z : 612 m
Commune de Saint-Guilhem le Désert
Cet aven s'ouvre sur le versant Nord du Roc de la Jarre. Prendre la piste
D.F.C.I. qui part du hameau des Lavagnes et la suivre sur 1 Km 500 environ
jusqu'à un carrefour. Prendre à droite, la piste continue puis descend et
emprunte la croupe du "Pont d'Agres" pour remonter sur le versant du Roc de la
Jarre dans une magnifique forêt de pins. S'arrêter avant le sommêt au niveau
d'une mare située dans un virage. De cette dernière descendre sur la droite.
Traverser deux ravins puis remonter le troisième. L'Aven s'ouvre sur le flanc de
ce dernier.
Son entrée de 2 m x 0,80 m est séparée par un pont rocheux. Par l'orifice
infèrieur on descend dans un puits diaclase de 53 m (8m x 7m) contre paroi coupé
par un ressaut à -20. A ce niveau on prend pied sur un relais (4m x 2m) à partir
duquel le puits se retrécie. A - 60, il se prolonge par une belle verticale de
84 m avec ressaut à -91. A -138, on atteint le fond du puits (8m x 8m) qui est
concrétionné et qui se prolonge par un méandre étroit jusqu'à la côte de -164.
Note : Belle cavité classique distante de 700 m du terminus de la "Grande
Diaclase " de la Grotte du Sergent située exactement dans l'axe et au Sud.
10) Trou Souffleur du Roc de la Jarre (-35)
Sentier du Roc de la Vigne
X: 698,06 Y : 163,56 Z : 540
Commune de Saint-Guilhem le Désert
Cet aven s'ouvre en bordure du chemin qui conduit du Mas en ruine de l'Arbousier
au Roc de la Vigne, en contre bas d'une crête dolomitique appellée "Roc de la
Jarre".
Connu jusqu'à -7 et objet de désobstruction par le C.L.P.A. il permet de
descendre jusqu'à -35 m. Le courant d'air présent dans cette cavité montre sa
relation évidente avec l'amont de la "Grande Diaclase" de la Grotte du Sergent
qui n'est guère très loin et dans l'axe précis.
11) L'Aven des Trous (Aven de Bourcadel)
Secteur de la Beaume de l'Olivier
X : Y: Z :
Commune de Saint-Guilhem le Désert
Cet aven possède 3 ouvertures situées de part et d'autre d'une colline, côtée
313 sur la carte I.G.N, et située 300 m au Sud de la Beaume de l'Olivier cavité
pointée sur cette carte.
L'orifice situé sur le versant Ouest s'ouvre à 35 m du sentier qui descend vers
la baume de l'Olivier, et que l'on quitte au niveau d'un col à partir duquel on
aperçoit au loin le porche de cette cavité.
Il s'agit d'une petite entrée (0,60 x 0,50m) en diaclase qui donne directement
accès à un P.25. Au fur et à mesure de la descente la diaclase s'élargit et l'on
prend pied sur un éboulis en pente qui s'enfonce vers le Sud-Est dans une salle
bien décorée (coulées, draperies). Au point le plus haut de cette dernière une
étroiture donne accès à une nouvelle salle assez importante et comme la
prcédente bien concrétionnée.
La cavité se prolonge ensuite par une succession de passages délicats en
opposition ou sur une étroite corniche dominant un puits de 35 m. Ce puits
occupe en fait le centre d'une galerie qui se dirige vers la deuxième entrée.
Pour descendre ce puits il est préférable de passer par la deuxième entrée qui
s'ouvre de l'autre côté de la colline et à l'Est-Sud-Est.
La deuxième entrée est doublée par un petit orifice qui s'ouvre à quelques
mètres. On descend par un P.5 (Spits) pour se trouver dans une salle sèche bien
éclairée le matin par les rayons du soleil. Un éboulis en forte pente lui
succède et s'enfonce en direction du puits de 35 m qui s'ouvre à -20 et au
Sud-Ouest. Ce puits divisé par un pont rocheux (bloc éffondré) s'équipe
facilement sur des concrétions et des spits. Après descente dans une diaclase de
1 à 3 m de large on débouche assez spectaculairement au plafond d'une vaste
galerie colmaté par l'argile à -51 (Gours). Cette galerie peut se remonter sur
une cinquantaine de mètres par une coulée très glissante (guano de
chauves-souris) obstrué par une trémie de blocs correspondant à une doline
repérable en surface (courant d'air).
Note : Cette cavité fait partie des cavités classiques utilisées il y a une
vingtaine d'années pour l'initiation. Située dans un cadre remarquable, elle
vaut largement le détour. 3/4 d'heure de marche à partir de Saint-Guilhem.
3) RESEAU SERPENT-TYMPAN-TUNNEL SOUS LA ROUTE
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Cavités principales intéressant ce réseau : Event du Tunnel Sous la Route (1),
Events du tympan (2), Grotte(s) du Printemps, Aven de la Combe du Buis (3)
(1) L'Event du Tunnel sous la Route (-28, 1822 m)
Rive droite Hérault. Confluence de la Combe du Buis
X : Y: Z :
Commune de Saint-Guilhem-le-Désert
S'ouvre sous le parapet d'un pont juste après le déboucé de la Combe du Buis sur
les Gorges de l'Hérault, 300 m en aval du Barrage de Puèchabon.
2 entrées, l'une au-dessus de la route près d'une olivette, l'autre sous le pont
(Ce dernier est bâti dessus l'entrée inférieure). Quelques mètres plus bas près
du lit de l'Hérault une petite source pérenne constitue le point bas du système.
Sous le pont, porche de 2 m x 1m suivi d'une galerie de 15 m aboutissant au bas
du puits de la 2éme entrée. Ressaut de 1,50 m donnant dans une marmite d'érosion
encombrée de blocs et de galets. C'est dans cette dernière que prend départ
l'entrée du siphon (désobstruée par le C.L.P.A. en 1978 puis par le G.S.M. en
1980).
Premier siphon de 214 m (-8) prolongé par une galerie exondée de 500 m de
développement. Deuxième siphon de 150 m (-3).
Dans le premier siphon un embranchement permet de sortir dans un autre réseau de
500 m de galeries suivi d'un deuxième siphon de 2 m (-2). Au-delà, 200 m de
galeries exondées. Nouveau siphon de 28 m (-9) suivi de 200 m de galeries et
d'un autre siphon de 20 m (-3) prolongé par 180 m de galeries labyrinthiques
terminées par une trémie.
(2) Grotte-Event du Tympan no1 (-21, 30 m)
Rive droite de l'Hérault, lieu dit "Beaume de Noué"
X : Y : Z
Commune de Saint-Guilhem le Désert:
Entrée dans un chaos de blocs (désobstruction C.L.P.A.) en contrebas de la
route, 200 m en amont de l'émergence du Serpent. A -3, plan d'eau siphonnant. En
plongée, descente en laminoir jusqu'à-7. Passage entre des blocs, puis au
plafond où une étroiture donne accès à une galerie de 6 m (1m 50 x 1m 50)
prolongée par un puits diaclase descendant à la côte de -21 m. Nouvelle galerie
de 20 m de long avec étroiture terminale impénétrable.
(2) Grotte-Event du Tympan No2 (-3, 40 m)
Au-dessus de la grotte No1 sous une strate. Entrée en porche. galerie de 8 m
puis siphon. En plongée 40 m de galeries étroites accidentés par des lames
d'érosion lui font suite.
Continuation problématique sauf après désobstruction...
(3) La Grotte du Printemps et la Beaume de Noué
(120 m, -12, +6)
Rive droite de l'Hérault. Lieu dit "Baume Noué"
X : Y : Z :
Commune de Saint-Guilhem le Désert
L'entrée peu évidente (0,60m x 0,80m) de cette cavité s'ouvre en 25 m en aval de
la Beaume-Noué (Cavité bien connue visible au bord de la route St Guilhem le
Causse) à l'extrémité d'un petit ruisseau à sec qui remonte le long d'un champ
d'oliviers.
Reptation dés l'entrée sur 3m puis descente dans un boyaux tortueux prolongé par
un conduit très étroit sur 3m. Ce dernier débouche dans une salle (15m x 7m x
6m) aux formes déchiquetées et encombrée de blocs.
Au déboucé du boyau d'accès, sur la gauche (amont) une galerie en pente de 15 m
de long conduit vers un colmatage de sable. Au-dessus de ce dernier un chenal
impénétrable ne donne rien.
A droite (aval), un passage peu évident conduit sur une successions de petites
galeries coupées d'étroitures qui débouchent à angle droit sur un magnifique
conduit subvertical ensablé d'une quinzaine de mètres de long. En son point bas
deux nouveaux coudes dont le premier nécessite reptation donnent sur le même
type de galerie en pente. Les formes d'érosion sont remarquables. Au point le
plus bas deux petites salles conduisent sur un siphon étroit vu en plongé sur
une quinzaine de mètres (C.L.P.A).
Au sommet de la diaclase qui prolonge une de ces petites "salles" on aperçoit un
colmatage de blocs correspondant au chaos du griffon de l'exsurgence du Serpent.
(4) Aven de la Combe du Buis (202 m, -184, +18 ;
Dév : 563m + 720 m en plongée)
Combe du Bouis (ou du Bouys)
Commune de Causse de la Selle
X : 700,48 Y : 163,23 : 210 m
De Saint-Guilhem prendre la direction du Causse de la Selle. Faire environ 4 Km
jusqu'au déboucé de la Combe du Buis. Remonter cette combe par un chemin
empierré sur 2 Km 500. Au niveau d'un virage en épingle à cheveux sur la gauche,
continuer tout droit dans la combe sur 300 m. Quitter les véhicules et remonter
sur la droite un éboulis en forte pente (Traces de passage sur l'éboulis). A
mi-pente un petit sentier conduit sur la droite au porche de la cavité qui
s'ouvre au pied d'une petite falaise. Porche d'entrée suivi par une petite
galerie de 40 m de long qui mène au bord d'un grand puits de 102 m fractionné à
19,5, 12 et 70,5.
On arrive dans une grande salle. Sur la droite à travers des blocs on accède à
une belle galerie coupée par une laisse qui peut parfois siphonner. On delà, la
galerie entrecoupée de vasques demande un bon équipement pour l'eau. Au bout de
130 m un carrefour divise la cavité en un delta de galeries se terminant sur des
siphons. Prendre la galerie de droite pour des raisons pratiques. Celle-ci
aboutit au bout d'une trentaine de mètres sur un puits incliné de 18 m lequel
permet de descendre vers un premier siphon. Dans la paroi ((Vers -5) une petite
galerie conduit vers un deuxième siphon à la côte -139.
En plongée ce siphon, exploré sur 720 m débute
par un plan incliné en partie colmaté par du sable (1m x 2m). La galerie
s'élargie (2m x 3m) puis descend régulièrement jusqu'au point bas à -51. La
pente se redresse ensuite puis se stabilise à -58 m. La galerie remonte ensuite
jusqu'à -28, redescend puis débouche dans une salle. Au-delà on remonte
sensiblement jusqu'à -15. Arrêt provisoire. (Explos G.S.M. 1985-1986)
-
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